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suffit de penser à Pétrone, à Lucien, à Cervantès ou, dans la tradition française, à Rabelais et au Berger extravagant. Bélisle note également que les romanciers fran- çais du dix-neuvième siècle n’ont pas la tête comique. Enfin, il souligne que la “drôlerie” inclut non seulement ce qui est lié au rire mais encore ce qui subvertit les codes et procédés du réalisme et qui met l’accent sur l’insolite, le fantaisiste, le merveilleux. Bélisle examine ensuite, dans les trois grandes parties qui constituent le corps de son étude, le rôle fondamental du rire chez Aymé, chez Cohen, chez Queneau et, plus spécifiquement, leur recours aux ressources de la comédie, leur insistance sur les liens du rire avec toute une communauté, tout un groupe social, et la profusion comme la variété de leurs références à un univers enchanté. En conclusion, et tout en déplorant le manque de sensibilité de la critique pour le non-sérieux et pour les contributions du drôle de roman, Bélisle fait l’éloge de la drôlerie. En plus d’éclairer un aspect important du roman français moderne et d’illuminer trois ouvrages parus durant les “années roman”, comme les appelle Olivier Rony, le livre de Mathieu Bélisle abonde en aperçus intéressants sur l’œuvre romanesque de trois écrivains marquants: sur la nature parasitaire de leurs personnages, notamment, sur leur critique de la poésie, sur leur refus de la transcendance ou sur certaines différences significatives—dans l’exploitation du merveilleux, par exemple—entre les mondes qu’ils élaborent. Sans doute l’auteur exagère-t-il le manque d’appréciation critique suscitée par les œuvres qui le sollicitent. Après tout, Aymé, Cohen et Queneau sont dans la Pléiade. Par ailleurs, si Queneau est certainement un grand écrivain, ce n’est peut-être pas un grand romancier et si Cohen est souvent brillant (je pense surtout à Belle du Seigneur, 1968), il ne l’est pas toujours. Sans doute aussi, l’auteur ne distingue-t-il pas toujours suffisamment le comique de l’ironie ou bien la “drôlerie” d’une technique narrative (son étrangeté, sa nouveauté) de la drôlerie des mondes représentés. Il reste que Bélisle réussit à mettre en valeur la singularité, la force et la séduction des écrivains qu’il considère et à caractériser un sous-genre romanesque dont l’intérêt est indéniable. University of Pennsylvania Gerald Prince BERKMAN, GISÈLE, et CAROLINE JACOT GRAPA, éd. Archéologie du moi. Saint-Denis: PU de Vincennes, 2009. ISBN 978-2-84292-238-2. Pp. 233. 23 a. The title of the book is a reference to Michel Foucault’s well-known approach to the past and is meant to indicate also the methodology guiding the choices made by the editors. This collection of thirteen essays is therefore neither a history nor a genealogy of the notion of the “subject,” as they point out at the outset. It is instead a selection of particularly significant moments that are to be seen as episodes in “l’enrichissement du paradigme de je depuis Montaigne” (9). In addition, the choice of the articles is intended to reflect the debates around the subject as well as the issues they have raised over the past thirty or forty years. While a reference to Montaigne can be considered a logical starting point in a project investigating modes of representing the self, it is actually in the seventeenth century, as the editors point out, that the concept was to become irremediably problematized. Another threshold is reached some two hundred years later, when Nietzsche proceeds to dismantle the classical Cartesian paradigm thus ushering in 744 FRENCH REVIEW 85.4 the modern era. The dismantling will turn into one of modernity’s central themes and will culminate in the 1960s and 1970s when, as Vincent Descombes has recently observed, a certain consensus is reached in the matter of the subject’s disintegration leaving it thoroughly “divisé, fragmenté, opaque et inconscient” (211). There is no getting rid of...

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