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La première partie se divise en six chapitres. L’auteur examine l’origine de la nouvelle qui découle historiquement du conte. Elle vient des cultures orientales et gréco-latines et connaît son essor au dix-neuvième siècle au Québec comme ailleurs. Brulotte décrit ensuite la période de mutation du conte québécois en nouvelle, montrant comment le récit bref sort de son rôle d’archivage de tradition orale pour se hausser à l’innovation narrative. Les chapitres deux à six se penchent sur les trente premières années du vingtième siècle où domine la littérature du terroir mais où s’expriment déjà des écarts par rapport à la tradition moralisatrice. De 1940 à 1970, ce mouvement va graduellement saper les bases moralisatrices et mettre en valeur l’indépendance. Chaque décennie continue d’alimenter les années transformatrices. Brulotte fait une analyse approfondie des œuvres des nouvellistes québécois de 1900 à 1970, liste trop longue pour les nommer tous: de Laberge à Ringuet pour les années 40; des voix féminines de Hébert à Roy pour les années 50; de Ferron à Thériault ou Jasmin pour la période de la Révolution tranquille; de Carrier, Hamelin ou Archambault pour les explorations subjectives des années 70. Chaque écrivain contribue à cette évolution par son apport original. Dans la deuxième partie, Brulotte identifie les années 1980–2000 comme la période d’explosion de la nouvelle contemporaine qui réussit à s’imposer sur la scène littéraire québécoise, non comme mode mineur mais comme genre à part entière. D’une part, Brulotte met en relief des thématiques modernes telles que la solitude, l’absence familiale, la sexualité et, d’autre part, il note le raffinement des techniques narratives qui bousculent temporalité et données spatiales, s’appuient sur un souci d’innovation dans l’écriture et un souci auto-référentiel. Dans sa conclusion, Brulotte prédit qu’avec l’explosion de la polyphonie, de la pluralité des sous-genres et de la féminisation des textes courts, une autre ère se dessine, celle des nouvellistes aux proses super-brèves. Brulotte nomme ces écrivains des nouvelliers, des “brévistes” ou “bréviers” (303). Cet ouvrage fouillé et complexe, d’une approche facile et d’une écriture élégante, s’accompagne de repères bibliographiques abondants. Il ouvre de nouvelles perspectives sur un genre qui ne peut plus être considéré comme un art secondaire dans l’évolution de la littérature québécoise. Voici un excellent ouvrage, essentiel à toute bibliothèque, pour le spécialiste ou le dilettante. Portland State University (OR) Claudine Fisher CHARDIN, PHILIPPE, éd. Originalités proustiennes. Paris: Kimé, 2010. ISBN 978-2-84174518 -0. Pp. 297. 27 a. This three-part volume represents the proceedings of a university conference that was held in Tours in 2009. Its linguistic and genetic analyses both usefully interrogate and rehearse the concept of originality in Marcel Proust’s oeuvre. Among the questions it attempts to answer: How is Proust original? Does Proust’s perceived originality—or the various notions of his originality—evolve in his corpus? How better to understand the author in light of the reception of his oeuvre by critics as well as by the debt other writers owe him? Most interesting, broad-ranging, and useful, the first part includes eight explorations of the notions—and “fluctuation”—of originality in Proust’s thought. Reviews 943 Whether in Kazuyoshi Yoshikawa’s examination of the role of artistic idolatry and allusions in Proust, Hélène Maurel-Indart’s exploration of the tension between authenticity and plagiarism at the heart of Proust’s creative process, or in any of the other compelling studies, there is much rich material here. Stéphane Chaudier, for example, draws attention to the paradoxes of originality operating in À la recherche du temps perdu: “C’est précisément ce nœud indissoluble entre un état du monde et un état du moi que Proust nomme ‘originalité’, et dont il fait la vertu cardinale de l’artiste” (53). Mireille Naturel sees things...

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