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and Sollers, and upon philosophers like Kant, Schopenhauer, Hegel, and Marx, Henric reveals himself as a creature of the book. It becomes gradually clear, too, that his real obsession is the approach of old age and death. He broods over poets’ duels, literary suicides, the assassinations of writers, political violence, and the execution of traitors, or of people unjustly accused of treason. He dreams of the Orient and of Africa—most especially of Africa, “le continent noir de la sexualité féminine” (208). There, Henric’s encounter with a young woman named Lisa will facilitate his convalescence in ways that he might not have predicted. As he photographs her again and again, the blackness of her skin calls into question the white balance of his camera. Yet that is not all it calls into question, not by a long chalk, and one may wonder how much of that questioning Henric is willing to pursue. University of Colorado Warren Motte JALLON, HUGUES. Le début de quelque chose. Clamecy: Verticales, 2011. ISBN 978-2-07013188 -4. Pp. 149. 15 a. Jallon, directeur des Éditions La Découverte, publie son troisième livre. Je dis “livre” car il est difficile de classifier ce récit: roman ou nouvelle? Prose ou poésie? Fantastique ou science-fiction? Ceux qui ont lu Zone de combat (2004) pour lequel il a reçu le prix de L’inaperçu en 2008, retrouveront son style particulier: impersonnel, saccadé, répétitif, énigmatique. Malgré le brouillage constant des pistes, il est possible de distinguer trois parties dans le récit. La première est une sorte d’introduction, voire un avertissement. Quelqu’un nous parle, nous raconte une scène de chasse sanglante—“J’ai vu les bêtes se diriger vers les falaises, se précipiter dans le vide” (12)—et termine en nous décrivant les cadavres, leur sang et leurs entrailles. Puis le récit commence sous forme d’utopie, avec ce qu’on croit être un club de vacances où tout semble parfait pour des vacances idéales: la mer, la chaleur, la plage, une “mise en scène soignée” (21). Mais progressivement tout se transforme en dystopie où les vacanciers deviennent des prisonniers ou des rats de laboratoire, impossible de trancher. Le “quelqu’un” de l’introduction s’adresse parfois au lecteur, parfois à un autre “quelqu’un” qui pose des questions . Le texte se compose de ce qu’on pourrait qualifier de dialogue entre ces deux personnes dont on ne sait absolument rien, entrecoupé de fragments de paroles pêle-mêle d’autres personnes—on suppose qu’il s’agit d’estivants ou de réfugiés, selon les interprétations. Ne cherchez pas un personnage principal: il n’y en a pas. De plus, les repères spatio-temporels sont quasi inexistants. Grâce à quelques références aux saisons, on imagine qu’une année s’écoule entre le début et la fin du récit, mais encore une fois rien n’est certain. Les questions commen çant par qui, quand, où, resteront sans réponse. Le lecteur se sent comme un voyeur qui épie et entend des bribes de conversations , mais qui se trouve démuni de contexte, d’éléments-clefs de compréhension . Quelques chapitres avant la fin, “quelqu’un” nous abandonne et la narration change du tout au tout. Le lecteur se retrouve soudain du point de vue de ceux qui étaient “ils”, et dont il a tant entendu parler. La narration alterne entre le “il”, le “je”, le “nous”, et de narrateur inconnu le lecteur se retrouve face à une avalanche de noms et de personnages: Stan, Alex, Nat, Isa, Léo, Sam, etc. Reviews 989 Au fond, cela pourrait être n’importe qui, vous ou moi. Le discours se découd de plus en plus, les phrases ne sont plus finies et finalement, toute ponctuation dispara ît: “mes vêtements collent à” (131), “en rampant sur une dizaine de” (135) ou bien encore “Regroupés les uns contre les” (143). À la fin, ces “ils” sont devenus comme les bêtes traquées de la scène d’ouverture, et le récit se...

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