In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

Inamoramento de Orlando, Rabelais’s Pantagruel and the Tiers livre, and the novels of Fielding and Lesage. Having abandoned a career in the theater following passage of the Stage Licensing Act of 1737, Henry Fielding turns to the novel. Baudouin Millet, investigating Fielding’s many references to the theater in his novels, maintains that the English novelist is “l’inventeur au XVIIIe siècle d’une écriture qui exhibe la référence au théâtre” (129). Christelle Bahier-Porte bases a convincing essay about Lesage on the hypothesis that in his novels, the theater “peut être considéré comme un modèle de réception de ces œuvres [...] comme une grille de lecture possible du roman” (136). In other words, the reader of a novel by Lesage becomes, in effect, the spectator of a theatrical event. Lesage contrives to “transformer le lecteur en spectateur” (139). In the penultimate section, “À la croisée des genres,” four articles study how such literary devices as theatrical monologues, stage directions, and the narrative arguments introducing certain early seventeenth-century plays contribute to the breakdown of strict boundaries between the genres. Véronique Lochert argues, for example, that stage directions, at once an integral part of a dramatic text and somewhat marginal to it, stand, by their hybrid nature, “au cœur des rapports entre le roman [...] et le théâtre” (167). Three fine essays on major Spanish writers, under the general heading “Hybridations à l’espagnole,” conclude this collection. They focus on Cervantes and Lope de Vega and will be of no less interest to scholars of French letters than the earlier studies in this well-conceived volume. Michigan State University Michael S. Koppisch LOEHR, JOËL. Les grandes notions littéraires. Dijon: PU de Dijon, 2010. ISBN 978-2-91561160 -1. Pp. 130. 15 a. Divers dangers guettent toute initiation critique aux études littéraires. L’auteur peut s’enliser dans les débats techniques et terminologiques, perdant de vue tout ce qui fait de la littérature un lieu d’échange et de découverte; il peut surestimer l’histoire de la critique, relativisant à outrance ce présent à partir duquel nous recevons les œuvres, ou bien essentialiser les belles-lettres (version classique) ou la Littérature (version moderne) de façon à enrober les livres d’une intimidante aura d’impénétrabilité. Ou encore peut-il fonder sa description sur un corpus trop limité pour que l’analyse proposée soit pleinement représentative. Si le présent essai n’évite pas tout à fait le dernier obstacle (les exemples ne sortent guère du domaine franco-français et en tout cas occidental), il contourne habilement les trois autres, montant une belle défense et illustration de la spécificité littéraire, tous genres confondus. Glosant L’inspiration du poète (1630) de Nicolas Poussin, Loehr s’interroge d’entrée en matière sur “le poète” au sens large: aède inspiré par les dieux à l’Antiquité, conteur populaire au Moyen Âge, individu pénalement responsable de son œuvre à la Renaissance et être socialement reconnu pendant les Lumières, partisan d’un subjectivisme poétique tendant depuis le tournant du vingtième siècle vers une “disparition élocutoire” et la neutralité du Texte, de nos jours la figure de l’auteur apparaîtra au pire comme un “effet de présence” (M. Couturier) orientant les pratiques de réception. Le chapitre deux a pour objet le lecteur: est-il incarné dans un personnage, sollicité obliquement par un “nous” ou directement apostrophé? L’inscription 956 FRENCH REVIEW 85.5 textuelle d’un lecteur virtuel (pas forcément hypocrite!) semble répondre à l’absence d’échange véritable dans la soi-disante “communication littéraire”: il s’agit plutôt d’une “fiction d’échange” (35) que viennent renforcer préfaces, titres et autres “seuils” péritextuels (Genette) qui infléchissent la réception. Comblant les vides dans ce qu’il lit et activant ses connaissances, le lecteur construit un sens qui peut fort bien ne pas coïncider, du fait de la récursivité et du retardement de la lecture, avec un présumé “sens d’auteur” (46). Longtemps porté disparu...

pdf

Share