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garçon s’imagine être choisi pour devenir acteur de cirque. Baptisé Ho Chi Minh par son nouveau maître, il apprend religieusement le rôle qu’on lui fait répéter et qui le mènera tout simplement à prendre la place d’un vieux gangster riche condamné à mort, le jour de son exécution. “Le Bogart du réservoir d’eau” se présente comme la simple histoire d’une famille unie; lui, gardien du réservoir, homme tendre et sympa, une éternelle cigarette aux doigts à la manière d’Humphrey Bogart; elle, femme laborieuse, amoureuse et fidèle. Leur fille, jeune gamine heureuse et aimante. Mais ici, de nouveau, la maladie (l’épouse, dont le métier est de récupérer le plomb des vieilles batteries, perd graduellement la mémoire) va faire naître la tragédie dans une famille exemplaire dont la fille elle-même, devenue adolescente, croira découvrir en son père un assassin. Dans “Le cuirassé qui passe à travers les montagnes”, l’extrême aliénation mentale du fils aîné d’une ancienne forgeronne est également due à un empoisonnement par le plomb des déchets électroniques qu’il a maniés depuis plusieurs années. Le drame qui s’ensuivra sera illustré par le fils cadet, parvenu à se détacher de l’île et à recevoir une bourse pour étudier l’art dans une université. Après plusieurs dessins représentant les malheurs de sa famille, il crée une photographie en noir et blanc qui a grand succès mais dont le titre “Le cuirassé qui passe à travers les montagnes”, est incompréhensible au public. C’est un cliché de la main de sa mère, sortant de l’unique ouverture d’une bizarre construction en briques où elle est gardée prisonnière, étant devenue folle dangereuse en rendant la raison à son fils par un ultime sacrifice. Ces nouvelles sombres sont écrites dans un style engageant et souvent métaphorique . “Le cuirassé qui passe à travers les montagnes” par exemple, est un titre énigmatique pour les admirateurs du fils dans la troisième nouvelle, mais pour les lecteurs, cette appellation représente le sacrifice maternel extrême. En effet, au cours de l’histoire, le fils avait remarqué que le pangolin, communément appelé “le cuirassé qui passe à travers les montagnes” était un animal particuli èrement protecteur de sa progéniture. Un livre puissamment révélateur de la vie pitoyable en Chine aujourd’hui. University of North Carolina, Charlotte Marie-Thérèse Noiset STASSE, PIERRE. Hôtel Argentina. Paris: Flammarion, 2011. ISBN 978-2-0812-4871-7. Pp. 247. 18 a. Simon Koëtels, le narrateur, se dit disparu, spectre et pourtant se révèle très visible lorsqu’il désapprouve l’action d’autrui et devient violent. Il trouvera enfin son identité en Argentine après avoir travaillé quelques années à Paris dans la brasserie maternelle. Il ne connaît pas son père et ne veut rien savoir de lui. Il est féru de connaissances littéraires, adore le théâtre et cite Shakespeare, mais mentionne aussi des boxeurs et basketteurs illustres. Il choisit de partir en Argentine car là vit un ami de son père, mais il voyage “dans l’ignorance” (11, 15). Nous accompagnons Simon, sensible aux couleurs, odeurs et sons de la ville, dans sa recherche remplie de surprises et de mystère. Le premier choc a lieu dans un café. C’est le vol de sa sacoche avec tous ses papiers dont une photo de son père portant au dos une phrase en allemand, “À chacun son dû” (177), inscrite aussi sur le mur de Buchenwald. Cependant, ce vol est un coup monté. Simon apprend qu’on a retrouvé ses affaires et on l’amène au magnifique hôtel de l’Implicite, 1210 FRENCH REVIEW 85.6 propriété des Menger—deux frères et une sœur—qui vivent dans l’opulence et le respect de leur entourage. Simon est traité royalement et n’a nul besoin de débourser un sou. Il nous décrit avec précision les différents aspects de l...

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