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problematization of seventeenth-century doctrines of mind-body dualism. In a section on laughter in the theater, Pierre Cahné reads Corneille’s Le menteur as a comedic critique of Cartesian rationalism. Sophie Marchand elucidates debates surrounding Molière’s legacy during the eighteenth century: at stake was the moral status of theater during the emergence of Enlightenment drame. Chapter six, “Métamorphoses du rire,” begins with Dominique Bertrand’s study of La Bruyère, who saw in laughter both the potential to correct human faults and to enact the will to power. Carole Dornier identifies an aggressive turn in uses of laughter, from the seventeenth to the eighteenth century, as dictionary definitions increasingly defined laughter in terms of aggressors and victims. Daniel Acke shows in the subsequent essay that the Prince de Ligne did not approve of this metamorphosis of laughter as honnêteté into mockery ad hominem. In Laurence Vanoflen’s study, Charrière goes beyond the laughter of neoclassical moralism or stereotyped nationality to embrace a humanist mockery of universal folly. The final section, on philosophical laughter, opens with Louis Van Delft’s pessimistic argument that there is no longer a dialectical tension between Heraclitus and Democritus in Western culture; in the grim world of today, Democritean laughter has become impossible. Anne-Sophie Barrovecchio rehabilitates a misunderstood text, Marchand’s Hylaire, a parody of Marmontel’s Bélisaire that develops a critique of contemporary economics as well as of the practice of parody itself. Finally, Jean Dagen discusses a radical form of laughter expressed by Marivaux’s figure of the indigent philosopher. A comprehensive bibliography would have been a useful additional outcome of this collection. The sum total of the scholarship represented in these essays is impressive, and students and scholars of early modern literature and moral philosophy will find much of interest here. University of Iowa Roland Racevskis BAYARD, PIERRE. Et si les œuvres changeaient d’auteur? Paris: Minuit, 2011. ISBN 978-2707 -321404. Pp. 158. 15 a. L’essai de Bayard s’inscrit dans la lignée de ses textes précédents qui prennent à contrepied la critique littéraire traditionnelle en avançant des arguments herméneutiques peu orthodoxes, pour ne pas dire irrévérencieux. Après Comment améliorer les œuvres ratées? (2000) et Le plagiat par anticipation (2009) qui bousculaient les idées reçues et les interprétations figées, Bayard revisite la notion d’auteur, à la fois “mythe” et “tabou” (13), en octroyant à certains artistes et écrivains illustres la paternité d’œuvres canoniques dont ils n’ont jamais écrit une ligne ou composé le moindre fragment. Ces attributions erronées révèlent, selon lui, les facettes inexplorées des productions artistiques et sont une source de connaissance digne des méprises faites par les navigateurs d’antan qui découvrirent des terres inconnues en croyant aborder d’autres mondes (12). Présomptueuse analogie qui donne le ton de cet ouvrage provocateur. Alléché par tant d’immodestie , le lecteur sera peut-être déçu de constater que les véritables permutations d’auteurs n’interviennent que dans la seconde moitié du livre. La première partie, intitulée “De la difficulté d’attribuer les œuvres”, s’intéresse en effet à des “auteurs imaginaires” (28), inventés par des prédécesseurs. On y trouvera une réflexion sur le travail de Samuel Butler, attribuant L’Odyssée à 1158 FRENCH REVIEW 85.6 une écrivaine sicilienne; on verra ce qu’il advient du théâtre de Shakespeare, composé, selon l’hypothèse du maître d’école britannique Thomas Looney, par l’aristocrate et lettré Edward de Vere, comte d’Oxford; on lira un commentaire sur un article de Pierre Louÿs, faisant du Dom Juan de Molière une pièce de Corneille. La seconde partie, “Des changements partiels d’auteurs”, est consacrée à deux auteurs qui ont écrit sous plusieurs identités: Romain Gary, empruntant le pseudonyme d’Émile Ajar, et Boris Vian le nom de plume américain de Vernon Sullivan. Bayard examine les conséquences de leur mystification sur deux de leurs textes. Le dernier chapitre est une lecture d’Alice au pays des merveilles...

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