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has been slow to accept formal innovations and to acknowledge the renewed impetus provided by Doubrovsky’s work. Philippe Gasparini, in a text substantially extracted from his recent book on autofiction, reviews Doubrovsky’s reflections on the sense of that term, particularly in his article, “L’initiative aux maux: écrire sa psychanalyse,” which Gasparini terms a “discours de la méthode” (89). Armine Kotin Mortimer focuses on an often overlooked aspect of autofiction—‘le rôle des autres’—which she terms ‘allofiction’: “Quel est le statut des autres dans les écritures du moi,” she asks, “quand le récit autofictionnel est appliqué aux intimes: famille proche, amants, amis?” (94). She cites L’après-vivre as an example of “une autofiction dans laquelle le moi cherche son identité dans l’allofiction de l’autre” (105). Isabelle Grell, a member of the research group Autofiction (ITEMCNRS ), examines the dossier génétique of Fils, several feuillets of which are reproduced in the volume. Illustrating Doubrovsky’s spontaneous manner of writing, she contrasts it to the compulsively methodical approach of Flaubert. As is invariably the case in collections of this sort, the quality of individual contributions can vary a good deal, and in this instance the editing itself leaves the reader largely on his or her own. For obvious reasons, a comprehensive index and bibliography— as well as a basic chronology of Doubrovsky’s work—would have been helpful and welcome additions. University of Kansas John T. Booker Cahiers Colette 31—Colette: complexités et modernités. Saint-Sauveur-en-Puisaye: Société des amis de Colette, 2009. ISBN 978-2-7535-1036-4. Pp. 268. 18 a. Ces actes du colloque de Caen, réunis et présentés par Simone Delesalle et Marie Odile André, explorent une Colette qui n’en finit pas de nous interpeller: elle a su échapper à toutes les étiquettes et catégorisations, et travailler à brouiller les genres sexués, les formes littéraires, les espèces, les hiérarchies. Trois grands axes d’études—l’écriture, le genre et les prises de position face à l’Histoire— intéressent les intervenants. La première partie se concentre sur l’aspect littéraire. La complexité générique de cette œuvre a fait l’objet de nombreuses critiques, surtout depuis l’avènement des études féministes. Elle continue cependant d’inspirer diverses interprétations justement parce que l’écrivaine a refusé la conformit é, recherché l’“incomplétude” et désiré “ne parler que de biais” (Desandère 56–57). Pour Micheneau, la question du transgénérique se prolonge dans le fait que “l’art scriptural chez elle se confond également avec d’autres arts tels que la musique, la peinture, le cinéma” (39). Colette aimait entretenir les ambiguïtés, elle expérimentait aussi, créant des doubles qui devenaient ses modèles, partant “d’un terreau autobiographique pour s’envoler vers l’imaginaire”, récréant ainsi sa vérité pour “ne pas se laisser coincer” (44–45). Ladenson explique l’attitude de Colette vis-à-vis de l’écriture (elle répétait souvent que c’était pour elle un métier et non une vocation) par ses affinités avec Balzac et un souci quelque peu provocateur de se situer en dehors du jeu littéraire. La deuxième section étudie la reconfiguration du genre sexué (Cliche), notamment par le motif complexe de l’androgynie, que Colette privilégiait et soulignait, à côté de l’oxymore et du paradoxe, particulièrement à l’adolescence et à la vieillesse (July). L’accent est aussi sur la fusion du féminin et du masculin dans 380 FRENCH REVIEW 86.2 le geste créateur de l’écrivaine, qu’il soit écriture ou broderie (Albert). Les personnages de Claudine et Gigi, encadrant les débuts et la maturité de l’œuvre romanesque, font l’objet d’essais sur l’anté-féminisme de Colette (Tsuda) et sur trois adaptations de Gigi à l’écran depuis les années 40, la moins intéressante, curieusement, étant la plus récente, faite pour la télévision: les questions de genre y sont absentes, Gigi y a “perdu toute la saveur...

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