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Falardeau’s deft direction of the child actors and his casting of Fellag in an uncharacteristically dramatic role in this film are a testimony to his skill and vision , as is the screenplay that the filmmaker brilliantly adapted from the original play, in which Lazhar was the only character, speaking in monologue. Falardeau’s experience in working with children, particularly in C’est pas moi, je le jure! (2008), and his previous explorations of the theme of identity, specifically in La moitié gauche du frigo (2000), a theme complicated by the issue of migration in Congorama (2006) and the documentary Pâté chinois (1997), can certainly be seen as contributing factors to the emotional depth and authenticity Monsieur Lazhar achieves. It is this latter film, however, that has propelled Falardeau into an elite new generation of world class Quebec directors, and it is this eminently teachable, inspiring story of cross-generational and cross-cultural communication that makes him one to watch. Georgetown University (DC) Miléna Santoro MAÏWENN, réal. Polisse. Int. Karin Viard, Joey Starr, Marina Foïs, Nicolas Duvauchelle, Maïwenn. Trésor, 2011. Avec son quatrième film (Prix du Jury au Festival de Cannes 2011), Maïwenn plonge le spectateur dans le quotidien des policiers de la Brigade de Protection des Mineurs (BPM) de Paris. C’est sans complaisance que la réalisatrice fait un portrait humain, touchant et réaliste de cette brigade de police essentielle et pourtant délaissée au profit de la brigade des stupéfiants. Polisse suit une unité dans ses enquêtes les plus traditionnelles et révoltantes, telles que les gardes à vue de pédophiles ou les examens de parents maltraitants, mais aussi dans des affaires plus bénignes, telles que les dérives de la sexualité chez les adolescents ou la petite délinquance juvénile. Les membres de cette brigade s’efforcent de faire leur travail, tout en protégeant ce qui permet de continuer à faire ce travail difficile, c’est à dire la pause-déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ou autres petits moments anodins, quand ils se retrouvent en présence de Melissa, mandatée par le ministère de l’Intérieur pour réaliser un reportagephoto sur leur brigade. Alors que certains tentent d’intégrer Melissa, Fred, le dur au cœur tendre du groupe, a du mal à l’accepter. Il se méfie des stratégies administratives qui nuisent à l’efficacité et à l’image de la brigade. Cependant, la mystérieuse et silencieuse Melissa observe sans intentions cachées, sans mépris ou même jugement, et elle s’intègre peu à peu à l’équipe et séduit Fred. On découvre alors la solidarité entre coéquipiers et les fous rires incontrôlables aux moments les plus impensables. Ils savent que le pire les attend et tentent malgré tout de faire avec. Dans une atmosphère de documentaire renforcée par la présence d’une photojournaliste incarnée par la réalisatrice elle-même, Polisse invite le spectateur à s’interroger sur la difficulté de conjuguer vie personnelle et professionnelle, quand cette dernière est si rude. C’est aussi le constat troublant d’une France d’aujourd’hui où l’enfance est encore trop souvent maltraitée et où les agents protecteurs n’ont pas toujours les moyens d’intervenir, pour des raisons politiques ou financières. La réalisatrice a observé une brigade pendant plusieurs mois et suivi ses membres dans tous leurs déplacements et temps de repos pour comprendre et s’imprégner de l’ambiance qui entoure la BPM. Inspirée par une faute d’orthographe faite par son 374 FRENCH REVIEW 86.2 fils, elle choisit le titre Polisse pour son film. S’entourant d’acteurs avec qui elle avait déjà travaillé, Maïwenn voulait des talents avec une certaine “franchouillardise” parisienne, qui ajouterait au réalisme du film créé en grande partie par le cadrage complexe et méticuleux et l’énorme travail de montage (plus de cent cinquante heures de rushes au total). De l’excellent jeu des acteurs (dont Maïwenn s’était...

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