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DI CECCO, DANIELA, éd. Portraits de jeunes filles. Paris: L’Harmattan, 2009. ISBN 9782296 -096-09157-3. Pp. 253. 23,50 a. Cet ouvrage est composé de onze articles dédiés aux protagonistes adolescentes dans la littérature et le cinéma français et francophones. Dans l’avant-propos, Di Cecco fait l’apologie de cette étude: la jeune fille adolescente en littérature et au cinéma a été très négligée, ce qui n’est pas le cas pour les jeunes hommes adolescents. L’originalité de Portraits de jeunes filles ne réside pas seulement dans le thème qu’il traite, mais dans le fait que les articles “proviennent tous d’une perspective féminine” (13). Cinq d’entre eux se focalisent sur des portraits de l’adolescence dans la littérature française depuis le dix-neuvième siècle. Les conclusions montrent comment les romanciers et romancières du dixneuvi ème siècle et début du vingtième ont utilisé l’adolescence comme point de départ pour refléter “la réalité sociale et inciter à une transformation de cette société” (29). Trois articles abordent des questions complémentaires: l’évolution des adolescentes à l’école du dix-neuvième siècle jusqu’au vingtième siècle en prenant comme point de départ Claudine au Québec qui sert de modèle d’analyse pour quatre romans québécois; la construction de l’identité de la protagoniste Hélène dans L’île de la Merci d’Élise Turcotte et la manière dont celle-ci s’éloigne des valeurs féminines imposées par la société afin d’emprunter les valeurs masculines; la mise en relief des thèmes qui apparaissent actuellement dans les romans québécois pour la jeunesse, tels que des adolescentes qui s’intéressent à des problèmes d’ordre sociaux et qui s’écartent de comportements narcissiques pour devenir altruistes—ce que l’auteure dénomme “l’écoféminisme” (119). Deux articles sont consacrés aux adolescentes dans la littérature de l’Afrique noire francophone. Le premier compare l’image de l’adolescente chez l’écrivaine camerounaise Calixthe Beyala avec celle qu’on trouve chez l’auteure caribéenne Maryse Condé; le deuxième montre comment est traité le corps des jeunes filles dans les œuvres féminines de l’Afrique noire francophone. Le dernier article examine deux films français réalisés par des femmes “qui tentent d’exprimer et d’articuler le désir féminin dans des films de grand public” (214). L’intérêt de ce recueil d’articles rédigés par des femmes ne repose pas tant sur le fait qu’il s’agit d’une analyse littéraire et cinématographique sur l’adolescence féminine qui n’a pas été faite jusqu’à présent, mais plutôt par le choix des sujets. En effet, cet ouvrage examine l’évolution des jeunes filles dans les domaines identitaires, sexuels, sociaux, rituels, familiaux et politiques. Ce sont des sujets qui n’avaient pas été explorés de la sorte et qui assurent un point de départ inestimable à tous les chercheurs intéressés par l’étude des adolescentes en littérature. Cependant, puisque cet ouvrage ne comporte qu’un seul article sur le cinéma, le portrait de la jeune fille dans ce médium reste incomplet et par conséquent à peindre. Comme au cinéma, ‘à suivre’! California State University, San Marcos Véronique Anover DJIAN, JEAN-MICHEL. Ahmadou Kourouma. Paris: Seuil, 2010. ISBN 978-2-02-098488-1. Pp. 238. 18 a. Sept ans après la mort de l’auteur ivoirien Ahmadou Kourouma (1927–2003), qualifié dans la préface de “véritable ‘star’ du monde littéraire francophone” (10) 178 FRENCH REVIEW 86.1 par Jacques Chevrier, cette biographie succincte et limpide tombe à propos. Auteur de quatre romans couronnés de prix prestigieux, d’une pièce de théâtre, de livres pour la jeunesse et d’un essai romancé posthume, Kourouma a suivi un parcours littéraire atypique. Loin de proposer une étude savante sur cet homme...

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