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étant un AB a été mis dans un camp d’où il avait réussit à s’évader pour renaître sous une fausse identité, celle qu’il a au début du récit. Si ce roman s’inscrit dans le récit-catastrophe populaire qui est d’abord et surtout américain (comme Moi une légende—le livre est de 1954 et la version filmique la plus récente de 2007), par l’ambiance lugubre et surtout son côté politique, il rappelle aussi des classiques comme 1984 de George Orwell. Mais Molia, qui est aussi professeur de cinéma à Poitiers, connaît bien ses classiques français. En effet, son roman rappelle également La peste de Camus, ou une autre grande œuvre française du genre catastrophe, Ravage (1943) de Barjavel, sans toutefois la nostalgie de la terre de ce dernier, et avec une critique écologique de l’idéologie “consommationnaire” qui pourrait bien être ce qui mène à la “disparition”. Le transfert du genre et de l’histoire (plutôt américains) en France fait du livre une critique à la fois de l’histoire et de la politique françaises rappelant beaucoup le Paris assiégé de 1914–1918 et occupé de 1940–1944 avec ses “erreurs” françaises trop longtemps oubliées par l’histoire officielle. On y trouve aussi des événements plus contemporains avec le SIDA des années 1980 ou les débuts de la pandémie H52 des années 2000. D’où un certain sentiment de culpabilité diffus. Ainsi Kaplan et d’autres personnages secondaires se reprochent souvent de ne pas avoir agi quand il le fallait, par exemple lors de la persécution des “AB”. Écrits dans une langue somme toute classique, belle et riche, les romans de Molia se distinguent par leur côté expérimental formel. L’auteur fait par exemple alterner de manière irrégulière le récit à la troisième et à la première personnes, ce qui d’une part crée des effets de surprise en tenant éveillée l’attention du lecteur, et d’autre part, donne les avantages des deux perspectives en facilitant l’identification du lecteur avec le protagoniste à travers le “je” tout en permettant la distance du “il”. Ce livre est absolument à lire! University of Alberta (Canada) Chris Reyns-Chikuma ORY, MARC. La concession. Montréal: Triptyque, 2011. ISBN 978-2-89031-723-9. Pp. 198. $20 Can. Imagine a France past its cultural prime, a dysfunctional former colonial power that both still touts universal human rights and routinely imprisons certain of its own citizens for having been born the descendants of Algerians. A France whose televised intellectual class still dissertates “avec l’élégance et la précision des dentellières” (161) about matters on which it has no effect whatsoever . A France wrecked by irreparable inequality between unemployed masses and a few beholden elites, who publicly ape the same old republican virtues while privately defending the privilege that keeps their lives comfortable. In short, a France in which, “[d]u glorieux passé, rien de vivant ne subsistait” (159). Depending on the writer, this could be France today. In the case of the expatriate Provençal Marc Ory, who moved to Montréal as a young man, this is the France of the not-so-distant future. In La concession, France in 2030 is run by a fascist collaborationist government who has surrendered most of its functions to China. Now the world’s single power, China has troops and “advisers” throughout France and holds an actual concession on l’île Saint-Louis. The occupier’s flag flies over that section of Paris, just as the tricolore flew over Shanghai during the actual French concession there for nearly a century (1849–1946). Reviews 609 An educated Parisian family, allied with a resistance movement, is suspected of collaborating with both the government and Chinese officials. The grandmother, Adélaïde, has studied Chinese history and is now retired, at home with her grandson Pierre, to whom she reads aloud from an ancestor’s diary, written while that ancestor lived in Shanghai in 1926. Adélaïde audits a class...

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