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Readers may be astonished that no such punishment lurks here—or at least not of the ilk one might have suspected. For one thing, Lise’s parents, hip, mediasavvy businessman Jean Delabaere and his wife, Florence, are impossibly complaisants with regard to their daughter and her tutor, shooing them off to dirty weekends in the country with nary a raised eyebrow. Jean fancies himself an accomplished amateur etymologist, and he dares the narrator to equal him in deriving words, under the jaded glance of his daughter. Florence knows that the narrator has untutorly feelings for Lise, and she is absolutely, preternaturally okay with that. Even the grandmother is cool, for heaven’s sake. Is it any wonder that the narrator falls in love with all of them? It may strike us as inevitable nonetheless when he warns us, halfway through his tale, “La suite de l’histoire serait compliquée” (80), because by that time something has got to give. This narrator knows how to tell a story—that is beyond doubt. Yet in other undertakings he often finds himself unequal to the task before him. People influence him, rather than the contrary, and he cannot imagine any real agency for himself. Benighted, hesitant, and constitutionally passive in his demeanor, he will recall certain figures in the work of Jean-Philippe Toussaint, Jean Echenoz, and, most especially, Christian Oster to readers familiar with those writers. That Almendros’s first book should display such affinities with certain of his stablemates at Minuit is not surprising, because many of the works appearing under that imprint bear a family resemblance of sorts; and one imagines, too, that this young writer knows the work of his elders more than passingly well. The talent evinced in this book is impressive, though, and it is legitimate to expect that Almendros will elude the fate which awaits his narrator, that final word toward which his tale moves with such ineluctable teleology, that “enlisement” (157). University of Colorado Warren Motte AZZEDDINE, SAPHIA. Héros anonymes. Paris: Léo Scheer, 2011. ISBN 9-782756-10337-2. Pp. 122. 17 a. Sous l’optique d’un narrateur masculin, Ryan, métisse français et arabe, le lecteur ressent la marginalité d’un raté et le danger qu’elle engendre. La narration se situe le 11 septembre 2001, date fatidique pour les uns, mais motif de réjouissance pour les autres, notamment pour le narrateur qui envie l’attention que portent les médias sur le groupe des terroristes. Car Ryan n’a pas assumé sa dualité culturelle qui le rend invisible et dont il se moque fréquemment: il est “deux en un, comme la lessive moderne” (13). Pourtant, il a été choyé par ses parents jusqu’à sa majorité—après quoi ils ont divorcé—et il a fait sa scolarité dans des écoles privées, ne manquant de rien. Le narrateur est un jeune homme rempli de haine, irresponsable, irrespectueux et insensible. C’est un marginal insatisfait aussi, qui manifeste son mal-être à travers la Toile où il devient célèbre par ses pseudonymes, lui qui est en manque d’identité. Il se permet tout sur Internet, le blasphème, les insultes et même les injures aux mères musulmanes— la pire des vexations. La haine qu’il reçoit des autres le fait vivre et lui permet de se sentir important. Grâce à sa vie virtuelle il vit également des émotions interdites et s’éloigne progressivement de la vie réelle. Le fil narratif n’est pas linéaire lorsque le narrateur évoque avec dédain son enfance, ses grands-parents et ses parents, d’abord ensemble le vénérant, et plus tard divorcés, le détrônant. Reviews 593 Le style est fidèle à celui des autres romans d’Azzeddine, ponctué de comparaisons cinglantes, d’un humour mordant ainsi que d’une verve sanglante et sans retenue. Comme par exemple, cette comparaison à propos de sa mère, devenue lesbienne, et de ses amies: “Toutes ces cloches défraîchies qui réorientaient leur sexualité après avoir été plaquées comme des sacs à merde percés” (99). Le dénouement fatal survient lorsque...

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