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Navaranda. Le sort n’a pas permis à Alexandre d’aller combattre ce monarque sur son territoire, mais le corps d’Ericléops se hâte vers son chef, lui rapportant, en guise de réponse, l’urne que lui a confiée le roi indien. Cette urne contient la tête d’Ericléops. Le renom d’Alexandre construit toute l’épopée, mais c’est un Alexandre revenu de la gloire et des honneurs que nous rencontrons. L’histoire commence au moment où Alexandre, célébrant ses victoires, est terrassé par le poison. Le lecteur est témoin de scènes grandioses, telle celle où Alexandre agonisant ordonne à son armée de défiler devant lui et où chacun, jusqu’au plus humble guerrier, reçoit son adieu personnel. Les fidèles d’Alexandre font appel à Dryptéis qui, désirant“oublier le monde”(68), s’était retirée dans un temple pour épargner à son fils les périls du pouvoir. Dryptéis accepte néanmoins de revenir à Babylone pour conduire le cortège funéraire des pleureuses à Aigai où réside la mère d’Alexandre. Mais déjà l’Empire se défait. Il y a lutte entre les généraux qui espèrent succéder à Alexandre. La conversation de l’esprit d’Alexandre avec Dryptéis révèle le désir d’Alexandre de “semer l’Empire” (116), comme l’avait voulu faire Dryptéis et de trouver le repos de l’oubli dans“les tours de silence”d’Égypte: “N’oublie pas ta promesse, Dryptéis [...] J’en ai fini avec les hommes, ne me laisse pas entre leurs mains” (128). Cependant, l’influence d’Alexandre sur son armée continue après sa mort; son successeur ne peut être que celui qui sera en possession du corps d’Alexandre. Le général Ptolémée se rend maître du cortège, mais Dryptéis parvient à lui soustraire le corps d’Alexandre, ne lui laissant que le sarcophage. Elle accomplira le vœu d’Alexandre, bifurquant vers l’est et confiant sa dépouille à l’oubli des “tours de silence”. Si Dryptéis retourne elle-même à la paix de l’oubli, les fidèles d’Alexandre qui l’accompagnaient emportent“le souffle”de leur héros.Avec pour guide Ericléops, le cavalier sans tête, ils se hâtent vers l’Inde où ils rencontreront la gigantesque armée des Navananda. Dans une scène finale du plus puissant effet, tous les guerriers d’Alexandre morts dans ses nombreux combats sortent de terre pour donner à leur chef la dernière victoire que la mort lui avait refusée. Surprenant l’immense armée de Chandragupta, le roi indien, ils offrent à leur héros un ultime instant suprême. Le style puissant, épique, de Gaudé célèbre admirablement Alexandre, effaçant sa cruauté et ne lui laissant que sa grandeur et l’admiration du monde. University of North Carolina, Charlotte Marie-Thérèse Noiset Grangé, Jean-Christophe. Kaïken. Paris: Albin Michel, 2012. ISBN 978-2-22624303 -4. Pp. 487. 22,90 a. In response to an audience avid for a blend of exoticism and grit, Grangé once again has woven a page-turning, action-packed thriller that, although firmly anchored in Paris, spans time and culture. Kaïken features Commander Olivier Passan, a loner whose past of abandonment and delinquency makes of him a redoubtable rival to the most brutal criminals. Intellectual, independent, self-made and irascible, fascinated 274 FRENCH REVIEW 87.2 Reviews 275 by Greek mythology and contemptuous of contemporary European values, Passan seems a mirror of the serial killer, l’accoucheur, who brutally extracts and burns unborn children. But Passan’s violent tendencies are tempered by his admiration for the Japanese sense of honor and aesthetics that still thrive beneath the technological obsession and materialism of Tokyo. In an effort to emulate the Japanese artists who embodied these ideals, Passan has redefined himself as a modern version of the ancient samurai to serve French justice. But pinning down the psychotic killer and understanding his motives do not solve the mysteries that seep into...

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