In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

La troisième étude, “Basil Zaharoff et la guerre du Chaco: la tintinisation de la géopolitique des années 1930” (Marc Angenot), qui porte sur l’album L’oreille cassée, démontre comment Hergé emprunte à la littérature des grands classiques (Jules Verne par exemple), des thèmes et des situations qu’il combine avec l’actualité politique de l’époque. Ainsi, Hergé n’invente pas la réalité, mais il la modifie selon sa vision du monde. “L’île noire, un album ancré dans le contexte culturel des années 1930” (Ludovic Schuurman) s’intéresse aux influences contemporaines des médias dans la conception de L’île noire, à savoir les influences “livresques” (Zig et Puce) (73), “l’empreinte de la presse” (73) avec ses faits divers et les “lumières cinématographiques” (75) comme King Kong et les 39 marches d’Hitchcock. Dans “‘Eih bennek, eih blavek’: l’inscription du bruxellois dans Le sceptre d’Ottokar” (Rainier Grutman), l’auteur analyse la langue cryptée (le bruxellois) qui apparaît en filigrane, et comment elle se prête à des lectures diverses (pour les bilingues et pour les unilingues). L’article montre comment Hergé réussit à écrire en français tout en intégrant discrètement la langue de sa terre natale. La sixième étude, “La rédemption par les ovnis: lectures croisées de Vol 714 pour Sydney et de la revue Planète” (Maxime Prévost), démontre comment Hergé utilise des éléments paranormaux pour “tourner la page” (102) sur l’occupation et sur la seconde guerre mondiale; les ovnis, par exemple, “permettent aux protagonistes d’échapper aux contingences les plus fâcheuses de l’histoire” (117). Ce numéro spécial se termine avec trois études qui ne portent pas sur la célèbre bande dessinée. En effet, “Lire avec les yeux de l’histoire” (Shawn Duriez) analyse l’œuvre critique de Philippe Sollers, la définissant comme intemporelle car “ayant été elle ne cesse de devenir” (122); “À la recherche de l’identité dans Alto Solo d’Antoine Volodine” (Alexandre Reuber) offre une étude centrée sur l’identité dans Alto Solo dont la conclusion pourrait se résumer par cette citation: “[Alto Solo] est l’expression allégorique de la solitude et de l’isolement des hommes à la recherche de leur identité” (152); enfin, “De la crudité au grand Cru: une étude de l’invective dans les romans de Louis-Ferdinand Céline” (MarieH élène Larochelle) analyse la poétique du cru—la crudité, la cruauté et le grand Cru—à travers les doubles sens, les métaphores ou les jeux de mots. Avec le récent film de Spielberg (The Adventures of Tintin) ou ce numéro quasi monographique , Tintin n’a jamais été plus contemporain que de nos jours. California State University, San Marcos Véronique Anover HOFFERT, YANNICK. Jean Vauthier: théâtre vibrant. Pessac: PU de Bordeaux, 2010. ISBN 978-2-903440-89-3. Pp. 233. 23 a. The centenary in 2010 of Vauthier’s birth has produced a flurry of interest in his theater, including Hoffert’s fine study of his entire dramatic output. Vauthier’s theater is commonly placed within the ‘poetic’ theatre of playwrights, such as Audiberti and Schéhadé, or on occasion alongside the ‘derisive’ theater of Arrabal. In the second rank of the théâtre nouveau, following Beckett, Genet, and Ionesco, Vauthier’s work, however, is not second-rate. Although his theater shares some aspects of the theater of his contemporaries, Hoffert argues that it presents a unique vision of the human condition and a dramatic universe well worth this study. Reviews 827 Hoffert establishes the context for Vauthier’s career by detailing pertinent aspects of his life: his change from art student to writer, his persistent struggle with écriture théâtrale and stage directors. He concludes that Vauthier is sui generis , in part because he does not share Ionesco’s critique of language, Beckett’s minimalism or Genet’s social outlook, but also because he is démesuré. Most of his works are monumental, well beyond the means of most theaters; the roles, overwhelming , demanding the unique talents of a...

pdf

Share