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proves a particularly felicitous approach because it allows exploration of the myriad filiations connecting the films among themselves and to the director’s interests and artistic vision. Critics have faulted Tavernier’s films for problematic endings, faltering plots, and departures from genre expectations. Higgins successfully neutralizes such criticism by examining these instances through the lenses of other art forms such as melodrama, jazz, and documentary film practices and suggesting that these “flaws” are not carelessness but rather indicate aesthetic choices the director has made in attempting to capture a character’s internal logic. The resulting bending of genre and blending of artistic creative processes, she believes, has led Tavernier to develop forms (she suggests the terms“historical fiction”and“investigative drama”) that represent his distinctive contribution to cinematic history. In her concluding chapter Higgins appraises the director’s disastrous experience with his 2009 Dans la brume électrique; and, closely comparing the American-edited, bowdlerized version with Tavernier’s own director’s cut, utilizes the differences as an opportunity to recap the hallmarks of Tavernier’s unique auteurist vision. Readers will find the comprehensive filmography and concise bibliography of works both by and about the director useful for further reading and viewing. University of Idaho, emerita Joan M. West Lefebvre, Philippe, réal. Une nuit. Int. Roshdy Zem, Samuel Le Bihan, Sara Forestier, Gérald Laroche, Richard Bohringer. Manuel Munz, 2012. Le titre ne ment pas: il fait déjà nuit lorsque Simon Weiss quitte son immeuble du onzième arrondissement pour entamer sa quotidienne tournée des bars, boîtes et clubs du Paris nocturne. C’est son métier, de sortir ainsi. Il est en effet commandant à la Brigade de Répression du Proxénétisme, plus connue sous ses appellations de“brigade mondaine” ou de “brigade des mœurs” et mal aimée des célébrités: “Ils aiment pas être vus la nuit, et mon boulot, c’est de les voir”, explique Simon au sous-brigadier Laurence Deray, son chauffeur d’un soir. Cependant, ce n’est pas à cause d’un pudique notable débauché que Simon est l’objet d’une enquête de l’Inspection Générale des Services. Ce qui lui vaut de voir ses gestes observés par des‘bœufs-carottes’en planque, c’est qu’il ne se contente pas de regarder. En effet, Simon entretient une amitié trouble avec Garcia (Samuel Le Bihan), le propriétaire de nombreuses boîtes de nuits parisiennes pour qui il s’écarte volontiers du droit chemin. Sous l’œil incrédule et parfois effaré de la jeune et innocente (?) Laurence, le flic noctambule rencontre les indicateurs et voyous en tout genre qui hantent bars gays, clubs échangistes, cabarets peuplés de travestis, et boîtes de nuit enragées de musique techno. La force indéniable d’Une nuit tient avant tout à une cohérence d’ensemble digne du théâtre classique. Unités de lieu, de temps et d’action sous-tendent ainsi l’œuvre dont l’écriture, le casting et la mise en scène garantissent l’homogénéité. Remarquablement charpenté 212 FRENCH REVIEW 87.2 Reviews 213 par Philippe Isard et Simon Michaël, le scénario glisse quelques bons mots sans jamais tomber dans l’excès de la surécriture. Roschdy Zem, magistral, se met au service d’un personnage ambigu qu’il fait osciller du froid au chaleureux, du sympathique à l’inquiétant, du calme à la violence. Sous son regard faussement perçant (Weiss avoue à Deray qu’il “n’y voit plus rien”) défilent de convaincants habitués des fictions criminelles de Canal+ (Grégory Fitoussi d’Engrenages, Samuel Le Bihan,Alain Figlarz et Sophie Broustal de Braquo, Michel Ferracci et Frédéric Graziani de Mafiosa) ainsi que les trop rares Gérald Laroche et Richard Bohringer. Le réalisateur adopte un dispositif de mise en scène à la fois simple, précis et efficace: la caméra suit chacun des gestes de Simon, souvent scotchée à sa nuque, si bien que le spectateur ne se voit jamais offrir le recul qui lui permettrait d’envisager l’intrigue de façon plus objective...

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