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a legacy of both French and American studies into the gendered complexities of the access to, appropriation of, and escape from (non-)place(s). University of North Carolina, Wilmington Michelle Scatton-Tessier Barlet, Olivier. Les cinémas d’Afrique des années 2000. Paris: L’Harmattan, 2012. ISBN 978-2-296-55760-4. Pp. 441. 34,20 a. Dans l’esprit de la collection Images plurielles, Barlet examine la production cinématographique africaine des douze dernières années sans complaisance ni mépris. Il offre plutôt une critique constructive qui permet à la fois aux cinéastes en question ainsi qu’aux autres amateurs et professionnels des cinémas dominants de mieux se connaître et se comprendre, et surtout de tirer des leçons essentielles et nécessaires de ces échanges enrichissants. L’ouvrage présente une analyse en profondeur de la production africaine récente, organisée en six parties extrêmement détaillées et recherchées. Barlet établit tout d’abord le cadre critique dans lequel évoluent les cinéastes et les spectateurs aujourd’hui, pour mettre en lumière le désarroi qui émane d’une forme artistique ne reflétant plus les préoccupations actuelles de l’Afrique. Il insiste par ailleurs sur le besoin de sortir du schéma critique destructeur, comme le défend le critique sénégalais Baba Diop, qui s’indigne sur les jugements et verdicts abusifs des journalistes, par exemple. Cependant une critique africaine se développe, comme en témoigne Africiné, ateliers d’échange critique de Ouagadougou et Tunis depuis 2003. Barlet situe ensuite cette expression des années 2000 dans son contexte historique et artistique. Il met en lumière les ruptures et la continuité dans les traditions cinématiques chez les cinéastes d’Afrique toujours habités par les sentiments d’errance, d’incertitude et d’hybridité (13). C’est surtout le cinéaste sénégalais Mambéty qui sert d’exemple car il ne s’encombrait pas de convenances, précise le Nigérian Abuaka Newton (132). C’est ensuite la fracture coloniale qui s’impose à l’observation dans une tentative constructive de vivre-ensemble aujourd’hui en dépit des violences passées et présentes. Si le cinéma contribue à changer la société et en cela à construire le futur sur un passé si chargé de souffrances, il est nécessaire, comme le propose la quatrième partie, de guérir la mémoire blessée afin d’opérer un retour vers un futur possible. L’avant-dernier chapitre replace l’esthétique de l’écriture cinématographique au premier plan car elle est oubliée au profit du message.Mais les préoccupations particulières s’expriment aussi dans des choix esthétiques à la fois audacieux et paradoxaux traduisant une urgence particulière au continent africain. De nombreux cinéastes, tels que Faouzi Bensaïdi dans Mille mois (Maroc, 2003), osent désormais l’oralité, s’insurgeant ainsi contre l’homogénéisation des formats et images à l’échelle mondiale. Finalement, Barlet interroge les nouvelles pratiques cinématographiques déterminantes en Afrique et les enjeux économiques, passant en revue le documentaire et le cinéma populaire qui se développe rapidement et envahit les salles de cinéma. 206 FRENCH REVIEW 87.2 Reviews 207 L’ouvrage imposant de Barlet s’adresse sans doute aux connaisseurs mais il profiterait aussi à tout amateur curieux de cinéma. Davidson College (NC) Caroline Beschea-Fache Cavalier, Alain, réal. Pater. Int. Alain Cavalier, Vincent Lindon. Caméra One, 2011. On apprécie mieux un film d’Alain Cavalier lorsqu’on connaît son ludisme et son goût pour les jeux de miroir. Réalisateur d’une vingtaine de films, suivi par un public restreint mais fait de grands adeptes, Cavalier ne voit pas de limite entre le documentaire et la fiction. Il aime aussi se filmer, se faire filmer, quelquefois même en train de filmer ou encore de se filmer. L’acte de filmer, la présence, la centralité de la caméra dans la production de l’image filmée sont au centre de la majorité de...

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