Opening Bazin: Postwar Film Theory and its Afterlife ed. by Dudley Andrew, Hervé Joubert-Laurencin (review)

workbook/video manual which provides additional written practice exercises, mostly of the single-word, fill-in-the-blank type. Instructors who use the roman-photo and flash culture videos extensively will find the video section of the manual indispensable for pre-, during, and post- viewing comprehension checks. One important feature of the program is that it adheres to the ACTFL Proficiency Guidelines. In fact, the instructor’s edition contains icons indicating where each of the five standards is applied. Students will be sure to appreciate the multiple opportunities for meaningful language production and instructors will be happy to find more innovative and engaging material than they could possibly use. La Salle University (PA) Leonard Marsh Film edited by Michèle Bissière ANDREW, DUDLEY, and HERVÉ JOUBERT-LAURENCIN, eds. Opening Bazin: Postwar Film Theory and its Afterlife. Oxford: Oxford UP, 2011. ISBN 978-0-19-973389-7. Pp. 351. $34.95. Voici l’ouvrage attendu sur Bazin, dû à l’énorme travail d’archiviste des éditeurs qui ont aussi contribué au texte. Les trente-trois articles révèlent un Bazin jusque-là inconnu, incompris ou ignoré. Les critiques examinent Qu’est-ce que le cinéma?, une partie jusqu’ici inaccessible de sa correspondance, et des milliers d’articles publiés dans les Cahiers du Cinéma et plusieurs journaux des années 1940 à 1958. Discrédité dans les années du structuralisme comme idéologue et réaliste “naïf”, Bazin est ici salué comme génie et visionnaire. Le recueil propose des analyses substantielles des réflexions sur le réalisme de Bazin, que MacCabe qualifie de “moderniste” (69–73). Les critiques montrent comment Bazin, fasciné par le “miracle” de la photographie, se passionne pour le réel, le cinéma et l’art, au-delà du concept de représentation. Gunning analyse son cinéma idéal comme “recréation du monde à son image” (123). Pour Cortade, Bazin l’expert en géographie voit dans l’immobilité de l’image “l’essence” et “l’ambiguïté du réel” (13; 17). Sa base méthodologique pour l’étude du cinéma s’inscrit dans l’analyse cartographique: style, localisation, diversité (topographie); étude des couches sociologiques (géologie); évolution des formes (géomorphologie ). Bazin affirmait que la photographie surréaliste éliminait la “distinction entre l’imaginaire et le réel”; Chevrier étudie ses écrits sur le réel hallucinant dans Umberto D (47–51). Bazin voyait aussi dans la photographie une “trace”, une “empreinte” du réel; Elsaesser détecte la notion d’indice déjà présente dans sa métaphore du cinéma comme “moulage” (7–9). Frodon utilise l’œuvre de DidiHuberman sur les relations imaginaires pour éclairer l’interprétation bazinienne de la pratique du moulage révélant un besoin ancestral auquel répond le cinéma. Rosen évalue l’ambivalente question du cinéma comme religion—“saut de la foi”—et les séparations paradoxales de Bazin (réalité/film, matériel/spirituel) (108–15). Schwartz surprend judicieusement en lisant Derrida dans Bazin (95– 102). D’autres études fascinantes approfondissent son regard sur Chaplin, sur le cinéma filmant la mort, le(s) mythe(s), le réel et le temps (Frack, Margulies). De riches analyses étudient ses idées séminales sur les rapports entre cinéma et Reviews 1017 littérature (Steimatsky) (167–75), l’unicité du cinéma comme “medium symbiotique ” entrelaçant les arts et la nature (Dalle Vacche) (147–50), le paradoxe du “triomphe du réalisme cinématographique” (131) sur l’écran dépourvu d’image (étude de Morgan sur Bazin et la surimpression). Watts remarque son esthétique du dépouillement et rapproche Bazin de Walter Benjamin: au cinéma, art démocratique “populaire”, “l’éloquence des objets” établit leur “égalité ontologique” (219). Dall’Asta problématise la comparaison entre Bazin et Benjamin à propos de l’aura de l’évènement détruite ou non par la répétition cinématographique. Opening Bazin rend hommage à Deleuze, qui avait déjà reconnu chez Bazin la notion bergsonienne de processus: le cinéma peut donner une “vision de la durée” (Andrew 163). En étudiant la...