In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

Elina’s future. The birds in her head are never very far from her idiosyncratic behavior . Her mother’s silence not only haunts Elina but also marks her relationships to her father, her lover Roland, and the admired dancer Gladys. Sometimes Elina yawns, engages in gestural communications, or burns a costume from childhood to indicate that there is more than reticence to her lack of dialogue. She listens to her intellectual friend Doan who needs to justify suicide to her while reiterating her inevitable call to play the role of Madame Butterfly. Despite Elina’s singing talents, inexorably drawing her toward this role, there is also her common fate with the less attractive moth drawn to the candle’s flame. Detambel’s style deserves commentary. Her sententious story at times searches (without finding) an end, despite her moralizing tendencies. There are moments when the author appears to be lecturing her readers with aphorisms that are at once patronizing (“seules les voix académiques ne claudiquent jamais” [116]) and boring (“on chante toujours en se taisant” [82]), in that they do not advance the narrative . Better editing could have eliminated messages that are extraneous to Elina’s engaging story. Like Elina herself, who seems driven by her cranial birds and lost in a world not her own, the Proustian sentences of her narrative also describe the ambiance of a protagonist trying to get out of her own body. Meanwhile, the birds in Elina’s head produce music based on maternal silence and paternal philandering , directing her toward destructive madness, in a fateful story worthy of an opera. Trinity University (TX) Roland A. Champagne DICH, AHMED. Chibani. Paris: Anne Carrière, 2012. ISBN 978-2-8433-7678-8. Pp. 163. 17 a. Si, comme l’écrit Blanchot, aucun roman ne saurait être exonéré de toute thèse à défendre—le plus souvent dissimulée sous la “tromperie” de l’ornementation stylistique—il n’en reste pas moins qu’Ahmed Dich dans son dernier roman semble au contraire pressé de nous la livrer sans détour. Malick, jeune comédien au chômage, revient dans son village natal du Lot-et-Garonne après dix années de galère dans la capitale. Son expérience parisienne infructueuse le conduit à s’interroger sur les raisons de son incapacité à décrocher un “rôle normal” (15) à l’abri de tous ceux qui l’enjoignent de jouer “l’épicier arabe dans un Paris bobo” (15). Il va rapidement avoir, en la personne d’un dénommé Chibani, ami de ses parents, l’occasion d’aborder de front la question identitaire. Deux inconciliables visions du monde vont alors s’affronter: celle de la première génération d’immigrés maghrébins enferrés dans le repli communautaire et celle de leurs enfants échaudés du devoir de “donner des gages d’intégrité et de loyauté” (13) à la société française. La thèse de l’auteur apparaît alors dans toute son intensité. Il s’agit de mettre dos à dos le communautarisme nourris par les musulmans en France et les préjugés raciaux défavorables dont ils sont fréquemment l’objet. Dich commet là un texte qui tient bien plus d’un traité philosophico-moral que d’une fiction romanesque. L’histoire pourrait ainsi se résumer d’une question: comment faire admettre à un vieil immigré marocain pour le moins inentamable dans ses certitudes sur la prééminence du cultuel sur le séculier, de surcroît brouillé avec sa fille pour cause de mariage mixte avec un “romi” (100), que la liberté individuelle est inaliénable et quiconque l’exerce ne renie pas nécessairement ses origines? 992 FRENCH REVIEW 86.5 L’aridité de l’intrigue romanesque serait patente si elle n’était accompagnée d’un style d’écriture souvent alerte, très coloré par endroits et volontiers gouailleur. Tout le récit se fonde sur une sorte de métaphore filée du boxeur sur le ring, préfigurant un corps à corps entre le chibani, ‘l’ancien’ en arabe, et la nouvelle génération incarnée par Malick. Ce texte se lit d’une...

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