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littéraire”(105) à laquelle l’ensemble des textes de science-fiction donne alors naissance. Mais les chapitres les plus intéressants sont à venir quand l’auteur, après cet historique nécessaire qui s’appuie principalement sur le catalogage des maisons d’éditions et les collections spécialisées, se tourne vers les thèmes et les mécanismes de la narration spécifiques au genre qu’il définit sous “le régime ontologique matérialiste spéculatif” (261). Les autres apports théoriques, qui s’inscriront peut-être dans une conversation transatlantique si le livre est traduit, sont les notions d’“objet” (287–97) et de “vademecum ” (280)—notions bien expliquées qui rappellent, bien qu’il ne soit jamais nommé, le premier chapitre du livre d’Istvan Csicsery-Ronay, Jr. (The Seven Beauties of Science Fiction, 2008) sur le travail des auteurs de science-fiction sur la langue. Le lecteur universitaire américain regrettera peut-être le manque d’interaction entre les textes de fiction et la théorie critique. En effet, on trouve dans La science-fiction en France des allusions aux peurs écologiques des années 60, au colonialisme alors que l’empire français s’écroule, ou à l’histoire politique de la France en général (mai 68), mais l’auteur n’explique guère—et on ne trouve rien sur les gender studies. Pour pallier ce manque, il faudrait que d’autres se penchent sur ces textes pour en dégager “le discours sur la société contemporaine”(187), les thèses et les questions, car“[i]l n’existe pas une science-fiction abstraite et désincarnée,mais une multitude d’œuvres s’efforçant de donner consistance à des objets, qui cimentent des mondes fictionnels extrapolés à partir de notre monde de référence” (409). Surtout, il faut retenir de ce livre que la science-fiction est un genre à la construction duquel chaque lecteur participe (Bréan cite“L’effet de réel”de Barthes mais aurait pu citer aussi“La mort de l’Auteur”), et que la science-fiction française a plus que jamais droit au chapitre. Portland State University (OR) Annabelle Dolidon Bruyer, Tom. Le sang et les larmes: le suicide dans les tragédies profanes de Jean Racine. Amsterdam: Rodopi, 2012. ISBN 978-90-420-3452-5. Pp. 329. 66 a. This study sheds new light on the topic of suicide in Racine’s secular tragedies and contributes to the larger discussion on the topic of death in seventeenth-century literature. Bruyer’s work is informed by historical and literary studies of ‘la mort volontaire’ as well as by primary sources and secondary studies relative to the drama of classical antiquity,French humanist tragedy,and early modern dramaturgical theory. Part 1 concentrates on suicide as an act, as a theme, and as a symbol in Racine. Chapter 1 takes stock of the various ways suicide manifests itself in Racine’s oeuvre, including failed suicide attempts (Mithridate), moments when characters express a wish to die, and symbolic suicides: “La fuite de Junie est décrite en termes d’une mort tragique, voire volontaire, pour revêtir ensuite les apparences d’une mort cérémonielle. La mort constitue un véritable outil dramatique au service de la vision manichéenne qui s’exprime dans Britannicus”(89). Chapter 2 develops this notion of death and ceremony with an 206 FRENCH REVIEW 87.4 Reviews 207 extended reflection on the theme of marriage, sacrifice, and suicide in Andromaque, Mithridate, and Iphigénie. In chapter 3, Bruyer provides a nuanced analysis of the significance of the different methods characters use to end their lives; his treatment of Phèdre’s use of poison is particularly compelling:“Les protagonistes masculins échouent à se tuer dignement ou meurent d’une mort infâme à caractère féminin alors que les héroïnes raciniennes vont au bout d’un itinéraire passionnel dont le paroxysme coïncide inéluctablement avec la mort” (165–66). In part 2, Bruyer turns to the question of dramaturgy;chapter 4 discusses sixteenth- and seventeenth-century dramaturgical theories on denouement, and how they address (or do not...

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