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Reviews 199 Lherminier, Pierre. Annales du cinéma français: les voies du silence, 1895–1929. Paris: Nouveau Monde, 2012. ISBN 978-2-36583-328-8. Pp. 1136. 89 a. Prévoir un support solide pour la lecture: cet immense ouvrage de référence pèse 5 kilos. Avec une minutie impressionnante, Lherminier décrit année par année (une trentaine de pages sont consacrées à l’année 1920, par exemple) tous les aspects— technologiques et humains,économiques aussi bien qu’artistiques—du développement du cinéma français jusqu’à l’avènement du parlant, ajoutant des pages intercalaires qui résument le contexte historique, les œuvres cinématographiques (par société de production et par réalisateur), l’essor industriel, les innovations techniques, les personnalités marquantes, l’impact culturel et même les désastres (l’incendie du Bazar de la Charité en 1897 [129–31]). D’une réalisation particulièrement soignée, ce livre abondamment illustré utilise des pages et des sections de couleurs différentes pour séparer les différents chapitres et catégories, permettant ainsi au lecteur de mieux se repérer à travers un ouvrage si foisonnant. Les abondantes annexes—bibliographie, vidéographie, mots-clés, index (des noms, des films, thématique), etc.—seront évidemment utiles aux chercheurs. Lherminier, qui semble avoir lu tout ce qui a été écrit sur l’histoire du cinéma français,fournit également de nombreux extraits de livres et d’articles publiés par les critiques et historiens qui l’ont précédé. Bien plus qu’un nouveau livre sur les débuts, le développement et le déclin relatif du cinéma en France, Lherminier a donc produit une somme qui restera longtemps une ressource indispensable pour tous les chercheurs qui travaillent sur cette période exceptionnellement riche en contrastes. Il est en effet utile de rappeler à quel point la production française (qui a rapidement dépassé le stade artisanal pour devenir une industrie) a dominé le cinéma mondial jusqu’à la ‘saignée’ de 1914–1918: “Les vingt ans qui séparent la révélation du Cinématographe Lumière de la Grande Guerre ont été pour le cinéma français une période faste, parfois euphorique, dont il ne retrouvera jamais plus l’équivalent, mais dont la nostalgie tenace le hante aujourd’hui encore”(51). Même si la prééminence du cinéma français à travers le monde commençait déjà à être menacée, notamment par la montée en puissance de la production américaine, c’est surtout la Première Guerre mondiale qui a marqué le coup d’arrêt de cette “période faste”. Alors que la fin des combats a été suivie par des signes encourageants de renouveau esthétique (mouvements d’avant-garde; expérimentations stylistiques; de grandes productions; les débuts de nouveaux réalisateurs qui deviendront bientôt célèbres), le manque de financement et le déclin commercial n’ont fait que s’accentuer tout au long des années vingt: “la constante dégradation du cinéma français, passé progressivement, depuis la guerre, de la position dominante qui était la sienne avant le conflit à la cinquième place, après la Russie, parmi les pays producteurs de films”(1015–16). Riche en détails sur le tournage et la réception d’innombrables films—voir par exemple le cas de La passion de Jeanne d’Arc (919–23), qui est de nos jours considéré comme un classique, mais qui fut à l’époque rejeté par une partie de la critique française à cause de son réalisateur danois, Carl Dreyer—ce livre devrait se trouver dans toutes les bibliothèques universitaires. Western Washington University Edward Ousselin Ozon, François, réal. Jeune et jolie. Int. Marine Vacth, Géraldine Pailhas, Frédéric Pierrot. Mandarin, 2013. Six months after the release of Dans la maison, Ozon again trains his lens on adolescent sexuality. In Dans la maison, the theme provided the occasion for drawing attention to the artifice of storytelling and filmmaking. In Jeune et jolie, it inspires a work of...

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