In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

Reviews 195 studies des chapitres incisifs consacrés à des réalisatrices trop peu étudiées par la critique: Dominique Cabrera, Noémie Lvovsky, Marion Vernoux et Laetitia Masson. L’auteur attribue ce déficit d’intérêt à la difficile catégorisation de cinéastes éclectiques qui circulent de façon trop fluide entre les formes, les genres et les circuits de distribution . Organisé comme une petite monographie, chaque chapitre balaye l’œuvre de la réalisatrice auquel il est consacré en portant une attention toute particulière à la représentation de l’intime et du social (c’est à dire des sphères privée et publique). Ainsi Dobson met-elle en évidence combien les films de Cabrera s’attachent à dépasser les clichés d’un cinéma où les relations humaines sont souvent réduites à une dimension romantique. Au reste, loin de se réfugier derrière une posture d’auteure au service de son art,Cabrera envisage sa pratique cinématographique comme un moyen de montrer avec tendresse et humanité ce qui lie les gens plutôt que ce qui les sépare. Consacré à Lvovsky (mieux connue du grand public en partie du fait de sa carrière d’actrice), le deuxième chapitre parcourt la carrière d’une réalisatrice au talent reconnu par la profession et les médias dès ses débuts derrière la caméra au début des années 90. Conformément au premier chapitre, Dobson propose une lecture intelligente de l’œuvre de la réalisatrice dont les personnages négocient des situations de crise en se (re)construisant une identité plus viable. Sa lecture des films prend donc en compte la dimension socio-culturelle qui les parcourt au gré d’un panachage de mélodrame, de comédie et de réalisme. L’auteure ne néglige pas pour autant l’aspect profondément intertextuel des films de Lvovsky, notamment lorsqu’elle analyse Les sentiments (2003), qui dialogue autant avec Musset qu’avec Truffaut.Les deux chapitres suivants,consacrés respectivement à Masson et Vernoux, poursuivent la même ligne critique et révèlent avec élégance la complexité des travaux de réalisatrices qui portent un regard acéré sur la position des femmes dans la société et leurs représentations dans le cinéma français.Pour toutes ces raisons,on recommandera chaudement la lecture de Negotiating the auteur. Villanova University (PA) François Massonnat Hamidi, Mohamed, réal. Né quelque part. Int. Tewfik Jallab, Jamel Debbouze, Fatsah Bouyahmed, Malik Bentalha. Quad, 2013. Ce film, une comédie qui aborde d’une manière souvent très drôle la question fort sérieuse de l’identité, s’inscrit dans ce qui est maintenant devenu une longue tradition de co-productions franco-maghrébines. Celles-ci intéressent par leurs qualités esthétiques et leur ouverture sur un monde à la sensibilité nouvelle: celui des banlieues. Elles intéressent aussi par un fonds idéologique révélateur des relations que leurs auteurs entretiennent avec les deux pôles identitaires dont ils sont bénéficiaires. Dans Né quelque part, on retrouve les thèmes que ce cinéma aime à conjuguer. Ainsi “partir”avec le rêve d’un ailleurs plus prometteur. Ce fut le cas du vieux père de Farid, le jeune héros du film, qui, toute sa vie, a économisé pour construire une immense maison au pays, maison dans laquelle sa progéniture ne cherchera jamais à venir. C’est aussi le cas de tous les cousins que Farid va rencontrer lorsque son père, malade, va le charger de la défense de cette maison, victime de la bureaucratie algérienne. Ces derniers ne cessent de faire sans succès les formalités administratives nécessaires pour partir en France. Un seul, rôle tenu par Jamel Debbouze, y parviendra en volant l’identité de Farid qui, lui, se trouvera obligé d’accepter, de force, l’identité algérienne de son cousin. La comédie tournera alors au drame.Farid trouvera toute l’énergie pour “partir” en risquant les dangereux passages clandestins, et ainsi rejoindre la France. Partir, pour...

pdf

Share