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double sens entre les populations locales et immigrées.Le lien entre la langue et l’identité est fondamental, comme le soulignent de nombreux chercheurs. Ce volume rappelle qu’un apprentissage du français sans réelle appropriation n’est pas efficace. University of Massachusetts, Lowell Carole Salmon Drapeau, Lynn. Les langues autochtones du Québec: un patrimoine en danger. Québec: PU du Québec, 2011. ISBN 978-2-7605-3185-7. Pp. 222. $28 Can. Cette collection d’articles écrits par différents experts en linguistique et pédagogues apporte un bilan sur les langues autochtones dans la province du Québec, en abordant leur trajet historique, leur enseignement et les initiatives mises en œuvre pour les préserver. La première partie, consacrée à la situation du patrimoine autochtone, explique que chaque langue a une place différente selon la communauté: elle peut être complètement morte, parlée seulement par les anciens ou parlée par tous. Malgré tout, toutes les langues autochtones sont en voie de disparition si des initiatives ne se multiplient. Le fait qu’elles soient souvent des langues orales rend la situation plus difficile. Récemment, grâce à une reconnaissance nationale, l’éducation peut se faire en langue autochtone et est prise en charge par les groupes locaux. D’autres façons de préserver ces langues se manifestent dans les événements culturels, les centres culturels et les activités médiatiques. En deuxième lieu, le rôle de l’écrit dans l’enseignement afin de préserver les langues est soulevé. L’innu est un exemple de langue qui a été écrite mais dont l’écrit s’est perdu lors de la période des pensionnats. Aujourd’hui, une école bilingue où l’innu est enseigné comme première langue sert d’exemple et signale l’importance de l’écrit en milieu scolaire. La standardisation de l’innu écrit est une difficulté en soi car les différents groupes locaux doivent accepter cette standardisation et s’engager à la préserver. L’innu se propage peu à peu dans les médias locaux, dans quelques œuvres littéraires, dans la signalisation et dans d’autres types d’affichage.Les auteurs du quatrième chapitre récapitulent plusieurs études qui montrent que non seulement une éducation en langue maternelle des autochtones ne fait qu’aider leur estime de soi et du groupe, mais elle permet aussi d’améliorer leur niveau de réussite scolaire. La troisième partie présente deux situations de revitalisation. La première décrit un projet pédagogique d’éducation bilingue, créé pour préserver le mi’gmaq. La deuxième situation concerne la revitalisation de la langue huronnewendat par l’intermédiaire d’un mouvement qui encourage son utilisation en école, dans les rituels religieux et traditionnels. Le projet Yawenda en est un exemple positif. Avec la quatrième partie, l’importance des documents écrits est mise en avant. Tout d’abord, on répertorie une liste d’ouvrages écrits en cri, innu, naskapi et atikamekw du début du dix-septième siècle jusqu’à notre époque. Malheureusement, la qualité des ouvrages n’est pas toujours bien établie et a besoin d’être améliorée à l’avenir. En 182 FRENCH REVIEW 87.4 Reviews 183 deuxième lieu, un chapitre est consacré aux contes euro-canadiens et à leur adaptation dans les cultures innues. L’étude montre que les contes innus ont tendance à simplifier la version d’origine. Les liens à la culture locale sont reflétés dans les références a ux activités quotidiennes. Enfin, un appel au développement de la documentation linguistique est lancé afin de préserver les langues autochtones en les documentant de façon scientifique. L’auteur décrit comment une étude peut se mettre sur pieds en suivant un processus scientifique précis. Jusqu’à présent, il n’existe aucune archive commune. Colorado State University Frédérique Grim Grévin, Benoît. Le parchemin des cieux: essai sur le Moyen Âge du langage. Paris: Seuil, 2012. ISBN 978-2-02-087894-4. Pp. 416. 25 a. To compare the linguistic marketplace of the Christian...

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