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Reviews 261 mais également rendre le lecteur aussi perplexe que ses personnages. Ces derniers courent chacun à leur manière après le mystérieux Jason Murphy, mais surtout après l’unique manuscrit qu’il aurait écrit et dont Jack Kerouac se serait inspiré. Le lecteur suit donc des personnages qui ont presque tous un rapport avec la littérature et l’écriture. Stern, la prostituée, tient un blog où elle raconte ses aventures. Marc, le professeur, est un spécialiste de la Beat Generation. Madeleine écrit une thèse sur Jason Murphy (et son compagnon, une sur Louise Labé). En réalité, tous se lancent à la recherche d’une ombre. Si l’action se passe majoritairement à Paris, à l’université de la Sorbonne, deux personnages partent (séparément) sur les traces de l’écrivain et de son manuscrit à San Francisco. Ce sera peine perdue pour les deux, même si un doute subsiste sur l’identité d’un personnage qui semble ne rien avoir à faire avec l’histoire. Au début de la lecture, on prend ce court ouvrage un peu comme une enquête policière en se demandant qui va retrouver le précieux manuscrit en premier. En réalité, le lecteur reste aussi aveugle que les personnages. Ce roman s’intéresse principalement à la création littéraire. En effet, le blog de Stern sera finalement transformé en livre et publié, ainsi que la thèse de Madeleine. L’éditeur propose même à l’étudiante d’écrire un livre sur la manière dont elle a écrit sa thèse (elle et son compagnon s’étaient lancé un défi pour s’aider mutuellement). Mais ce roman est également une réflexion sur la création de la postérité littéraire et sur le mythe de l’écrivain. Un ouvrage qui se laisse lire rapidement, mais qui fait réfléchir une fois la lecture terminée. University of Iowa Cynthia Laborde Frappat, Hélène. Lady Hunt. Paris: Actes Sud, 2013. ISBN 978-2-330-02355-3. Pp. 318. 20 a. In this haunting novel reminiscent of Gothic style,Frappat draws upon her residency experience in the pediatric psychopathology department at Avicenne de Bobigny hospital as well as her own family history to bring the reader into the troubled world of Laura Kern,a young Parisian who works for a prestigious real estate agency.Frappat’s protagonist is tormented by a dream of a strange house that fascinates her as much as it petrifies her. However, much more distressing to Laura is the terrifying possibility that this dream is the first sign of Huntington’s disease, which afflicted her father and led to his dementia. Passages in which Frappat exposes the house’s power over Laura have an italicized font, thereby heightening the reader’s apprehension: “La maison m’appelle. / Les murs, les portes, les fenêtres me parlent. / –Laura… / Le parquet chuchote mon prénom. / Je caresse ses larmes, je frotte mes cheveux, mes joues sur le bois ciré, en espérant le faire taire” (227). If the trauma brought on by the house were not enough, worse yet are the other mysteries that corrupt Laura’s daily life, such as when she is showing a luxurious apartment on Avenue des Ternes and is witness to the inexplicable disappearance of a young child, almost as if the child vanished into thin air. As Laura tries to understand what happened to the young boy, Frappat’s terse prose allows the reader to enter into Laura’s frantic thoughts: “Aucune fenêtre n’est ouverte. Dans la dernière chambre, la cabine de phare où j’entre seule, je suis assaillie par une sensation étrange. Peut-être un inconnu, derrière les murs courbes d’une illusion d’optique, m’observe-t-il” (20). It is at this precise moment that the reader must begin to be attentive to the role that children’s nursery rhymes will play in the unraveling of the disturbing mystery as Laura thinks to herself: “[L]es paroles de la comptine flottent dans l’air et je m’y cogne” (20). In the decisive battle against irrational fears, Laura...

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