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l’écrivain jusqu’à son décès. Le biographe a su rendre hommage à son personnage en décrivant parfaitement son parcours littéraire sans oublier les influences reçues d’autres écrivains—et amis—comme Zola ou Flaubert. Pour bien comprendre l’œuvre de Maupassant, il est indispensable de connaître non seulement son entourage littéraire mais aussi sa personnalité et ses relations amoureuses et familiales. Martinez révèle en Maupassant un homme au physique imposant pour son époque, “féru d’exercice et de grand air” (86) mais qui est doté d’une grande sensibilité et d’une “grande fragilité nerveuse”(108). Cette dichotomie est une constante chez Maupassant entre son travail routinier de fonctionnaire au Ministère et sa vie d’écrivain démesurée, ses écrits pornographiques sous le pseudonyme de Joseph Prunier et ses chefs-d’œuvre, connus de tous, sous son vrai nom. Cette dualité se manifeste aussi dans son amour pour la nature et son mal de vivre:“sale invention que la vie décidemment” (167). En effet, Maupassant n’est heureux que sur son bateau lorsqu’il entreprend de longs voyages à l’étranger, mais il reste désabusé et désenchanté. Sa vie est faite d’excès, avec les femmes surtout—car “la vie c’est jouir” (306). Il a des soucis de santé dès son enfance, il souffrira notamment de migraines aiguës et, plus tard, d’une syphilis qui le tuera. Martinez n’épargne aucun détail et son récit par moment se fait dense et redondant. D’ailleurs, les nombreuses citations et extraits venant de la correspondance de Maupassant avec ses amis et sa famille semblent se répéter et alourdissent la narration. Par exemple, les missives qu’il envoie à sa mère lorsqu’il est fonctionnaire à Paris ajoutent peu au fil narratif car leur contenu est répétitif. Malgré une prose élégante et très soignée, Martinez manque souvent de continuité et se lance de sujet en sujet sans liens évidents. Malgré cela, le biographe fait d’excellentes remarques et ne se contente pas de donner des références factuelles, comme lorsqu’il commente la tragédie de l’homme de pensée qu’était Maupassant: “L’intelligence et la culture ne rendent pas heureux; nourrissez les idées, elles vous mordent la main” (308). California State University, San Marcos Véronique Anover Moorjani,Angela, Danièle de Ruyter, Dunlaith Bird, and Sjef Houppermans, eds. Early Modern Beckett/Beckett et le début de l’ère moderne: Beckett Between/ Beckett entre deux. Amsterdam: Rodopi, 2012. ISBN 978-90-420-3569-0. Pp. 383. $111. Scholars and students of Beckett’s work are by now accustomed to receiving Samuel Beckett Today/Aujourd’hui every year as something of an embarrassment of riches. Each volume consistently addresses new and surprising facets of Beckett’s work, from a variety of critical points of view, all collected under themes which inevitably prove influential in shaping the directions taken by the discourse of Beckett studies. The most recent volume promises to be no exception, as at least in its first half, the editors 236 FRENCH REVIEW 88.1 Reviews 237 have judiciously collected a number of essays, from scholars both established and emergent, exploring Beckett’s interests in early modern European writers. The publication of Beckett’s reading notes, his reflections on the visual arts, critical descriptions of his personal library, as well as documentation of lecture notes taken by students during his time as an instructor of French at Trinity College Dublin, have been instrumental in identifying Beckett’s lifelong interest in figures such as Racine and Molière. Such sources also solidify the specificity of the explicit references made in his works to Descartes and the post-Cartesian philosophy of Arnold Geulincx. The essays collected in the present volume go beyond this mere documentary identification and begin the process of actually interpreting early modern intertextual references as they shape Beckett’s worldview, stylistics, and literary sensibility. Consequently, these essays are filled with a number of surprising observations, interpretative gestures, and previously unexplored connections.Among the volume’s most illuminating contributions are Carla...

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