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Reviews 283 one thing that nobody will recognize in his/herself. Secondly, whatever today’s more nuanced judgments of someone like Voltaire, he will continue to be read. Sollers is expressing an anxiety about social and intellectual conformity, which has already become a cliché of the Left, and as such is frequently voiced by talking heads on radio and television. He is preaching to the choir, even if it is singing a slightly different tune. All this is not to say that Médium is simply a compendium of trendy Leftist pieties. Occasionally Sollers rises to the occasion and offers a judgment that restores one’s confidence in his ability to outrage and antagonize. His solution to the sexual harassment of women:“éduquer les hommes à l’homosexualité rapide”(81). Or his succinct critique of the plethora of literary publication in France:“on poublie” (109).Yet these moments, refreshing in their articulation and absence of cant, are infrequent in Médium. Saint-Simon is cited throughout, and he is the better writer. Florida State University William Cloonan Tuil, Karine. L’invention de nos vies. Paris: Grasset, 2013. ISBN 978-2-246-80752-0. Pp. 493. 20,90 a. Dès les premières pages, les lecteurs sont plongés au cœur d’une fascinante histoire d’un trio d’amoureux. Assis devant la télé dans “un bouge sous-loué 700 euros par mois à Clichy-sous-Bois” (14), Samuel Baron et son épouse, la sublime Nina, sont stupéfiés de voir sur CNN leur ancien camarade de la faculté de droit, Samir Tahar, avec qui ils ont perdu contact depuis une vingtaine d’années. À présent, il s’appelle Sam Tahar, “virtuose du barreau” (14) à New York, séducteur invétéré, et “référence intellectuelle” ayant “tous les dons” (78). Ils reconnaissent à peine sous ses vêtements de luxe qui respirent “l’opulence et le contentement de soi” (13) celui qui avait passé les premières années de sa vie “entre les murs crasseux d’une tour de vingt étages [...] dans des cages d’escaliers où pissaient les chiens et les hommes”(16). L’intrigue est au milieu de son déroulement mais pas sa durée, car la première partie est consacrée à l’origine, les jeunes années et le cheminement des trois personnages pendant leur quarante ans de vie—notamment l’imposture et la fulgurante ascension personnelle et professionnelle de Sam(ir). Les parties suivantes avancent rapidement au cours des quelques mois qui suivent la scène initiale et les retrouvailles des trois amis après leur longue séparation. Au fur et à mesure, des personnages essentiels apparaissent, et des événements significatifs viennent éclairer la tournure qu’a prise la vie de chacun. Tout au long du roman et non sans rappeler Balzac, Tuil gratte sous la surface pour révéler le mensonge et l’hypocrisie qui se cachent sous le vernis des apparences. Elle fait pénétrer les lecteurs dans la peau des personnages et les milieux les plus contrastés, où se côtoient et s’entremêlent les destins d’une galerie de figurants. À Paris, on passe des cercles cossus de la rive gauche et du Triangle d’Or aux banlieues défavorisées et aux cités radicalisées. On s’infiltre dans les milieux islamistes où des jeunes en quête d’identité se laissent prendre dans les filets des djihadistes. Aux États-Unis, on baigne dans la haute sphère des milieux d’affaires, des puissants bureaux d’avocats, de l’influente bourgeoisie juive, de la société sophistiquée de Manhattan, et des universités élitistes de la Côte est.On découvre également les milieux de la drogue,de la prostitution, du terrorisme, de la police et des services secrets. Par touches rapides et détails précis, chaque personnage, quelle que soit sa fonction dans le récit, est minutieusement décrit et situé dans son environnement, avec ses habitudes, ses doutes, ses sentiments, ses excentricités et sa vulnérabilité—tous les éléments nécessaires pour nous le représenter en chair et en os. Le...

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