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Reviews 263 autre avenir que celui offert par son mari” (17). Quant à Audrey, elle vit très mal le suicide de son fils, Francis, ne voyant dans ce geste absurde que l’égoïsme aigu d’un être malade:“Ce n’est pas seulement ses tripes qu’elle vomissait, mais sa haine. Envers lui. La haine de son geste, la haine de son désespoir d’adolescent” (29). La rupture du couple est le thème dominant de “La fièvre”,“La gifle”,“Le théâtre des demoiselles” et “Je t’aime”. Dans cette dernière nouvelle, Marie, la maîtresse d’Antoine, décide de s’émanciper de ce“gamin”(34) pour qui elle n’est“rien de plus qu’une vitrine remplie de confiseries” (34) afin de s’épargner de futures souffrances. Si l’amour-propre s’impose parfois comme l’unique solution, l’amour inconditionnel se manifeste aussi de façon inattendue. Ainsi,“L’homme au lac” raconte l’amour d’un fils pour son père devenu ce“vieillard sénile” (59) atteint d’Alzheimer qui craint tout. Pourtant, le père, jadis alcoolique et violent, n’avait pas su aimer son fils après la mort accidentelle de la mère: “À seize ans, j’l’ai débarrassé de moi. Mon baluchon plein de bobettes sales pis de disques heavy metal, j’ai squatté les maisons d’itinérants comme les guenilleux” (58).Aujourd’hui marié et père d’une“belle pouponne”(64), Fred rend régulièrement visite à son père qui réside à “la résidence de vieux” (58). Il s’occupe de lui avec beaucoup plus de tendresse qu’il n’en a reçue. “Hommage à Rosa Luxembourg” est l’une des rares nouvelles qui propose une fin optimiste. Chloé, devenue paraplégique après un accident de voiture, choisit la réclusion “dans un quartier désaffecté” (52), refusant tout contact avec sa famille.C’est pourtant grâce à la magnifique lettre d’amour de sa sœur Éliane que Chloé entreverra enfin l’espoir d’un meilleur lendemain: “Elle hume de nouveau l’odeur du papier. Et seule dans son fauteuil roulant, elle sourit” (56). “Forcer l’éternité” est indéniablement la nouvelle la plus émouvante, décrivant les derniers instants d’une vie. Suite à la demande de sa mère, Marc débranche la machine qui la maintient encore en vie: “C’est avec moi que t’accostes. Merci. J’te décevrai pas. J’irai jusqu’au bout, même si mes mains vont trembler, même si mon cœur va m’crier non”(91). À travers une écriture succincte et subtile, Déry aborde des sujets douloureux et intimes qui traduisent la fragilité de la vie ainsi que la difficulté de trouver l’équilibre sur le fil de l’existence. Siena College (NY) Nathalie Degroult Durand, Claude. Le pavillon des écrivains. Paris: Fallois, 2013. ISBN 978-2-87706830 -7. Pp. 329. 20 a. This is a very bizarre novel, narrated in the first person, about a young intellectual in his thirties who is trying to find a career for himself. He is a university graduate who has worked as a teacher, but he aspires to become a writer. Unfortunately, he is unable to bring any work to completion. Once he has thought out what he wants to say in a work, he loses interest in it. When the mayor of a suburban city outside of Paris gets shot down in front of the city hall, he receives a grant from the local authorities to do research on the life and political career of the victim. At the end, though, he characteristically shreds his manuscript. The story consists of his research activities in pursuit of information about his subject. Frequent flashbacks about his dysfunctional family, including mother, stepmother, and gay father are included. We meet all the eccentric people he encounters in the course of his investigations. The narrative is often hard to follow because the hero keeps going off on tangents about the different people he meets in the present or has known in the past. The story sometimes borders on incoherence. Durand seeks to emulate...

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