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Reviews 287 qui sert plus à montrer qu’à cacher”, révélant le rôle de la “comédie qui se joue dans les rues” (84). Weltman-Aaron propose une étude percutante du désir féminin chez Djebar, suggérant que par la fiction l’écrivaine se livre “à des hypothèses inouïes” sur la misogynie, “pas imputable au message coranique, mais à des dénaturations subséquentes” (222). Rey-Mimoso-Ruiz analyse les rapprochements entre islamisme et nazisme faits par Sansal. Mokaddem fait une analyse fine du récit polyphonique chez Bachi, qui permet à cet écrivain d’interroger le passé en faisant se côtoyer l’Histoire et la fiction pour être le porte-parole de combats actuels et questionner notre mémoire. Mésavage étudie comment Serhane décortique crûment les mystifications et prescriptions imposées par les hiérarchies coraniques et sociales qui engendrent “un sentiment de fatalité et d’impuissance” (407). Il est dommage que dans certains de ces vingt-cinq essais le sujet proposé ne soit pas vraiment traité, avec coquilles, maladresses de style, longueurs et répétitions de mêmes citations. Mais l’ensemble aborde par le biais de la littérature des sujets divers entre tradition et modernité: biculturalisme en Tunisie, situation des musulmans en France, politisation de la religion, décennie noire ou regard sur les Pieds-noirs en Algérie, structures hiérarchiques et famille étendue,répression et frustrations sexuelles au Maroc,aspects du voile,soufisme, dialogue avec le Pape, concept de convivance (333). Le livre apporte donc un très important et nécessaire tour d’horizon sur l’islam en littérature par des voix critiques bien contrastées. Davidson College (NC) Catherine Slawy-Sutton Ricci, Maria Teresa, éd. Figures et langages de la marginalité aux XVIe et XVIIe siècles. Paris: Champion, 2013. ISBN 978-2-7453-2528-0. Pp. 190. 50 a. This volume collects together papers given at a conference at the Centre d’Études Supérieures de la Renaissance (Tours) and constitutes the follow-up to an earlier conference on the topic of otium and anti-society, the papers of which are available online: . In the present work, marginality is defined as that which is “hors norme” (7) and which, in one way or another, puts established order into question. The reader thus learns about how a variety of the period’s authors wrote about figures such as the poor man, the foreigner, the bouffon, the king’s jester, the pirate, the spy, and the witch. Scholars of French Renaissance literature will be particularly interested in two chapters about Montaigne. Alain Legros gathers and analyzes the essayist’s reflections on poverty and on those the essayist calls“Bohémiens” or “Égyptiens.” Legros demonstrates notably that Montaigne reflects on poverty not only by dialoguing with Herodotus, Epicurus, and others, but also in contexts closer to home, namely regarding his choice of a son-in-law. As Legros shows, the climactic moment in the Essais in this respect is when the New World cannibals are said to wonder why the poor (“ces moitiés-ci nécessiteuses”) do not revolt when surrounded by riches (48). For his part, Raffaele Carbone reads Montaigne in dialogue with Giordano Bruno, both of whom “ont cultivé une forme de marginalité capable de remettre en cause l’ordre social et politique établi”(75).The growing number of students and scholars interested in Early Modern France and its Mediterranean context will enjoy Mahbouba Saï Tlili’s study of the anarchic society of corsaires barbaresques (Barbary pirates) in Marin Le Roy de Gomberville’s L’exil de Polexandre (1629), situated on an island “abritant le désordre et le chaos à la frontière d’un monde d’ordre et de droit” (121). The fact that Gomberville’s novel aims largely to “mettre en valeur la politique étrangère de la France en dénigrant sévèrement celle de l’Espagne” (129) reminds the reader that margins and marginality are largely a question of perspective. Mediterranean pirates are also the topic of Sandrine Blondet’s “Pirates et corsaires sur les théâtres parisiens en 1637.” There, the corsaire “ne revendique jamais sa...

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