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Reviews 259 une comédie qui dissèque avec mordant les us et coutumes du ministère des Affaires étrangères. Quoiqu’il eût déjà réalisé des films où le comique avait largement sa place (Que la fête commence, Coup de torchon, La fille de d’Artagnan), Tavernier n’avait jusqu’ici jamais abordé la comédie de façon aussi frontale. Le résultat s’avère pour le moins enthousiasmant, tant le film regorge de trouvailles visuelles et de dialogues malicieux. Au cœur du récit, la gestion par l’administration du ministère des Affaires étrangères de la crise au Louzdémistan (lire “en Iraq”) et des élans chevaleresques et narcissiques d’un ministre adepte du surlignage au Stabilo, Alexandre Taillard de Wörns (lire “Dominique de Villepin”). Désormais spécialiste des rôles d’hommes politiques de droite (il jouait Jacques Chirac dans L’affaire Gordji), Thierry Lhermitte est un ministre survolté et logorrhéique, toujours en mouvement, qui emporte tout sur son passage, fait voler les dossiers et les livres, assène les aphorismes, se contredit sans sourciller, traite tous ses homologues étrangers de cons, fascine (et épuise) ses collaborateurs. Ces derniers (incarnés par les savoureux Niels Arestrup et Bruno Raffaelli) lui opposent calme et compétence, font mine de céder à ses lubies tout en ménageant la chèvre et le chou qu’il piétinerait volontiers. La caméra et la partition du fidèle Philippe Sarde suivent Lhermitte avec la même énergie que leur impose le personnage, tandis que le montage rythmé prend en charge le comique de répétition tout en rendant compte de la complexité de certaines situations au moyen d’habiles split screens. La réussite du film tient dans l’efficacité d’une mise en scène qui confronte au réalisme extrême de la représentation du Quai d’Orsay (exiguïté des locaux, faste de certains bureaux, archaïsme de certaines procédures) le cocasse des situations qu’engendre un tel environnement. Le plaisir qu’en tire le spectateur n’en est que plus réjouissant. Villanova University (PA) François Massonnat Literary History and Criticism edited by Marion Geiger Albert, Nicole, et Brigitte Rollet, éd. Renée Vivien, une femme de lettres entre deux siècles (1877–1909). Paris: Champion, 2012. ISBN 978-2-7453-2290-6. Pp. 216. 50 a. To celebrate the centenary of the Anglo-American poet who wrote under the name RenéeVivien, scholars gathered in Paris in November 2009 for a one-day commemoration . A collection of essays from that event became the first volume of studies ever devoted to Vivien. This 2012 volume is a follow-up in that it contains essays that could not be included in the commemoration due to lack of time and space. The collection is much more than just “leftovers.” It fills in some gaps by focusing more on Vivien’s prose and including documents that the editors hope will be of use to future researchers such as photographs, previously unpublished letters to Vivien’s sister, Charles-Brun and his wife, summaries of critical reviews, portraits of Vivien written by her contemporaries, and an index of the contents of Vivien’s personal library created by her great-niece, Imogen Bright. The contributions of Bright, who owns the rights to Vivien’s work, are evident throughout the volume. She has been generous in making Vivien’s papers available to the public, much to the delight of Vivien scholars. One example is the corrected proofs of Vivien’s short story collection, La dame à la louve, which reveal her meticulous attention to detail and methods of working. Although Vivien is primarily known for her Sapphic poetry, Martine Reid’s analysis of the narrative voices in these stories throws light on Vivien’s innovative approach to prose. Reid demonstrates how Vivien “opère assez systématiquement un travestissement de la voix narrative” by having first-person male narrators comment on the strong female characters who all refuse“une dynamique hétérosexuelle”(44). Patricia Izquierdo examines another neglected aspect of Vivien’s writing—her humor. She...

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