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a paragraph on Varda’s 1984 Les dites cariatides would have been appreciated; that said, Bénézet is quite aware of the restrictions this type of publication demands and acknowledges such at several times throughout. Of particular interest was chapter three, which studies the recurring theme of marginalized groups by drawing out the extent to which Varda’s socially inclusive perspective, attention to others, and love of new encounters are communicated through her choices of characters, locations, and focus of study. Chapter four continues through the importance of dynamics between people and locations in Varda’s works. Bénézet’s inquiry into Baqué’s cinéma passeur (5), the stroller-historian, and cinema of sensations (100) are thought-provoking and insightful. Throughout, her arguments are informed and compelling, bringing new perspective to both familiar and often-slighted works. Bénézet’s work complements recent publications, such as Agnès Varda: le cinéma et au-delà (PU de Rennes, 2009) and T. Jefferson Kline’s Conversations with Filmmakers: Agnès Varda (UP of Mississippi , 2013). It is, nonetheless, unique in its precision and focus on the evolution of Varda’s continual embrace of upcoming artistic media, technological advances, and social inclusion. University of North Carolina, Wilmington Michelle Scatton-Tessier Drexel, Claus, réal. Au bord du monde. Daisyday, 2014. Le monde, c’est Paris. Ceux qui s’y trouvent au bord sont une dizaine de sans-abri qui survivent à proximité du Paris-carte-postale que nous connaissons bien: Jardin des Plantes, Bibliothèque François-Mitterrand, Arc de Triomphe et autres lieux identifiables de la Ville Lumière. Le deuxième film de Drexel, révélé par l’ACID (Agence pour le Cinéma Indépendant et sa Diffusion, la cellule contestataire du festival de Cannes), trouve sa place dans la lignée d’autres documentaires sur les SDF tels que Rien à perdre (2010) ou Enfants de Don Quichotte (2008) et du côté fiction, Versailles (2008) avec Guillaume Depardieu, mais peut-être aussi Boudu sauvé des eaux (1932). Le documentaire a un côté magique: il est filmé entièrement de nuit, comme dans un conte de fées, et les personnages n’ont qu’un prénom. La critique l’a unanimement acclamé pour des raisons évidentes: absence de misérabilisme (mais le misérabilisme est-il une tare?),grande beauté de l’image (de Sylvain Leser),belles gueules (une dizaine de personnages choisis sur cent heures de rushes), histoires poignantes parsemées d’humour. Un bon film donc,“filmé avec justesse”(Cahiers du Cinéma),“aux chemins croisés entre l’art de Goya, Zola, Dickens et l’abnégation humaine de l’abbé Pierre ou Coluche” (www.avoir-alire.com), et dans lequel le spectateur tombe “sous le charme, [et] n’a pas envie de détourner le regard” (Le Monde). Au-delà du film facile à aimer, qui donne réellement une voix à des personnes qui vivent à l’ombre de l’opulence parisienne, se trouve pourtant la question de la représentation, du rôle du documentaire , de la place du cinéaste dans un film sur la pauvreté et la marginalité. De 250 FRENCH REVIEW 88.4 Reviews 251 manière surprenante, le choix esthétique (esthétisant?) d’Au bord du monde a suscité peu de débat. Il contraste pourtant avec le documentaire social (films Iskra par exemple): la caméra est bien fixe, cependant les angles sont très recherchés (beaucoup de contre-plongées), et le matériel de tournage léger n’empêche pas de donner une impression de kit lumière. Les questions du cinéaste font quelquefois obstacle à la voix de ceux qu’il interviewe avec respect. Libération reconnaît que le film, qui provoque une rencontre entre des “intouchables” et un public qui vit dans la lumière, n’est pas fédérateur; personne n’a posé la question du voyeurisme, mais elle est latente. Le spectateur est informé sur un monde marginal qu’il côtoie quotidiennement, mais il reçoit surtout sa dose de belles images. La question est la suivante: ce film“au bord du documentaire...

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