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to his character: he allows the anticipation of negative outcomes to infringe on his enjoyment of the present moment. For example, he admits to having promised to telephone Alix, his mistress in Paris, before he and his wife and daughter travel to New York for the Christmas holidays. And yet, he postpones making the call as he reflects on his double life and his personal shortcomings, such as following through on the right choice. The narrator procrastinates to the point of asking himself,“Combien de temps me reste-t-il avant que ma femme et ma fille se lèvent?”(17), which suggests that by letting the available moments elapse, he is hoping to avoid having to communicate with Alix at all. In fact, subsequent chapters in which the narrator imagines another man taking his place with Alix during his absence, his daughter falling in love with a married man and his own disappointment, and his wife’s devastation at finding out about his extra-marital affair, serve to further delay his contacting his mistress. The first six words of the above-mentioned question, namely,“Combien de temps me restet -il,” also reiterate the narrator’s underlying obsession with his own mortality. In its juxtaposition of present, past, and future tenses throughout its chapters, Les fidélités reflects the narrator’s conflicted state over middle age and his adultery. The final actions in the novel, however, conveyed almost exclusively through the imparfait in its last four pages, subtly provide the conclusion to the narrator’s story about his love affair with Alix, which he chooses not to explain directly to the reader. University of Texas, El Paso Jane E. Evans Castillon, Claire. Eux. Paris: L’Olivier, 2014. ISBN 9-782823-60365-1. Pp. 145. 16 a. Non pour en faire l’apologie ou l’éloge mais pour la démystifier et en souligner les défis, l’auteure de ce récit aborde le thème de la maternité. À cette fin, elle introduit la voix des héréditaires, ancêtres de la narratrice, qui attend un enfant. Ces voix plurielles, en off, surgissent à tout moment pour constituer un plan narratif parallèle, rappelant constamment les inconvénients d’un corps qui se transforme inexorablement et qui enfante. Les héréditaires ne ménagent pas leurs mots lorsqu’ils parlent à leur descendante. Leurs voix, incessantes, sont omniscientes et savent tout de son existence. Ainsi passent-elles en revue ses anciennes relations, examinant le père de son enfant, lançant des jugements, des conseils et des ordres cruels qui ont pour effet de déstabiliser la jeune femme. Elles lui rappellent que “le père pourrait se barrer” (67), lui recommandent d’avorter s’il la quitte avant la naissance (71), et lui ordonnent, pour enfanter, de “pousser comme en déféquant” (112). De son côté, la narratrice évoque des craintes universelles sur la grossesse et la maternité, dont la peur de la perte du bébé avant terme. Elle internalise cette peur en pensant que les héréditaires veulent le lui voler. Afin de garder son équilibre mental, elle s’adonne à la broderie. Elle tisse ainsi une réalité parallèle et sous forme d’échappatoire pour tenter de contenir les voix qu’elle ne peut s’empêcher d’écouter. La narratrice se dessine et se répare à travers 212 FRENCH REVIEW 88.4 Reviews 213 le tissage de sa broderie: “Je vais me coudre une nouvelle peau” (48). Toujours afin d’échapper aux voix, la narratrice change de temps verbal pour tenter de se situer dans une nouvelle dimension: “je file au plus-que-parfait [...] il n’est pas simple de me croiser quand je me double”(66–67). Cependant, à force d’entendre des commentaires négatifs sur son gars, la jeune femme commence à douter. Le père, au reste, est absent; il est parti faire de l’alpinisme. Convaincue par les héréditaires qu’il s’apprête à la quitter, la narratrice anticipe cet abandon en l’imaginant mort dans un accident de montagne. La prose de l’auteure, très originale, se distingue par un lexique unique et des...

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