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Reviews 211 mondialisation (mot apparaissant à la page 26 sous une de ses formes dérivées: “Je suis un mondialiste qui aspire à devenir mondialisateur”, pour ensuite littéralement inonder le texte), l’auteur, lui, en souligne au contraire tous les effets pervers. Congo Inc. est de ce point de vue un texte sobrement abouti. Il s’attache à déconstruire les mirages de ces“autoroutes de l’information” (28) et du progrès en allant y débusquer les fondements d’un système d’exploitation mercantile. Une myriade de personnages peu recommandables se livre dès lors une guerre sans merci: des politiques locaux véreux aux mercenaires sanguinaires, en passant par les représentant de l’ONU et leur jeu complexe d’alliances et de mésalliances, pour finir par les adversaires de conflits ethniques larvés dont on apprend que celui qui a opposé Hutus et Tutsis n’est pas le moins équivoque. Lorsqu’Isookanga parvient enfin à la lisière de la ville rêvée, sa surprise est totale. En lieu et place des autoroutes du savoir tant convoitées, Kinshasa ne lui réserve que les sombres trous à rats dans lesquels tentent de survivre les Shégués, malheureux enfants des rues, si nombreux qu’ils constituent à eux seuls tout un territoire de perdition. Isookanga y apprendra certes l’âpreté de l’exclusion sociale, mais également la solidarité indéfectible des sans-grades. Congo Inc., s’il incarne le roman noir d’une mondialisation à deux vitesses, recèle surtout une part d’universel qu’incarne cette humanité des bas-fonds qui se nourrit d’exclusion et de relégation. De sorte que la mondialisation du héros, c’est bien “le Grand Marché” (51), béante plaie kinoise où la misère y est enracinée. Isookanga finit par comprendre son mirage et revient au village pour épouser des “valeurs plus terre à terre” (294). Toute la force de cet excellent roman réside dans cette prise de conscience. University of Missouri, Kansas City Nacer Khelouz Brasseur, Diane. Les fidélités. Paris: Allary, 2014. ISBN 978-2-370-73000-8. Pp. 174. 16,90 a. This first novel tells the story of the fifty-four-year-old narrator’s double life as a married man and the lover of a woman twenty-three years his junior. What saves the account from being banal, however, is the author’s ability to detail the protagonist’s preoccupation with getting old, his guilt over hurting his loved ones, and his fear of being exposed as unfaithful to his marriage from the latter’s point of view. The firstperson narration opens with the statement,“Je ne veux pas vieillir”(7), followed by the physical description of the aging body: discolored skin, a nasal drip, hearing and memory loss, sexual dysfunction, and a lack of physical strength. The expression,“Je ne veux pas,”precedes each of these additional details, which underscore the narrator’s childishness and fear as he anticipates the end of his life. Indeed, the initial paragraph culminates in the sentence: “Je ne veux pas envisager la mort sereinement” (7). Not only does the opening paragraph of Les fidélités delineate the narrator’s deep-seated preoccupations with physical and emotional matters, it also provides an essential clue to his character: he allows the anticipation of negative outcomes to infringe on his enjoyment of the present moment. For example, he admits to having promised to telephone Alix, his mistress in Paris, before he and his wife and daughter travel to New York for the Christmas holidays. And yet, he postpones making the call as he reflects on his double life and his personal shortcomings, such as following through on the right choice. The narrator procrastinates to the point of asking himself,“Combien de temps me reste-t-il avant que ma femme et ma fille se lèvent?”(17), which suggests that by letting the available moments elapse, he is hoping to avoid having to communicate with Alix at all. In fact, subsequent chapters in which the narrator imagines another man taking his place with Alix during his absence, his daughter falling in love with a married man...

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