Nationalism and the Cinema in France: Political Mythologies and Film Events, 1945–1995 par by Hugo Frey (review)

Reviews 199 minor quibble, aside from the very few typographical errors (“emmagasinser” [23]; “some rightest tendencies” [162]): While the innovative subscription-based financing system of Renoir’s La Marseillaise (1937) is mentioned (139–40), this reviewer would have liked to see more discussion of this relatively little-studied film within the conceptual framework of the construction of ‘social architecture.’ That said, Flinn’s book is a valuable and original contribution to research on one of the most important periods of French film history. Western Washington University Edward Ousselin Frey, Hugo. Nationalism and the Cinema in France: Political Mythologies and Film Events, 1945–1995. New York: Berghahn, 2014. ISBN 978-1-78238-365-9. Pp. 242. $95. Le but de cet ouvrage est d’éclairer les liens qui existent entre le cinéma en France et les notions d’identité nationale et politique dans un contexte historique. L’auteur se penche sur des périodes précises qui ont marqué l’histoire de France: décolonisation, après-guerre, modernisation et influence capitaliste nord-américaine. Les critiques cinématographiques d’époque, les magazines spécialisés ou articles sur les festivals constituent le corpus d’analyse. Les films ne sont pas lus sous le signe artistique mais par le biais de ce qu’ils révèlent, particulièrement sur l’exclusion, le racisme et le discours antisémite. Ils apparaissent révélateurs et acteurs des constructions du nationalisme, de l’imaginaire collectif, des identités culturelles, des mythes ou de la propagande. Certains films sont parfois le reflet de la société alors que d’autres exercent une influence idéologique uniforme en propageant des messages sociaux et politiques. La promotion et la réception des œuvres sont créatrices de liens sociaux particuliers et parfois de luttes sémantiques entre organisateurs de festivals,réalisateurs et spectateurs. Frey divise son travail en deux parties principales. Les trois premiers chapitres se concentrent sur le cinéma valorisant les mythes et idéaux de la nation. Les quatre chapitres suivants portent sur un cinéma au discours plus négatif exprimant la peur de l’Autre. À chaque chapitre correspond un thème dévoilant la relation cinémanationalisme selon le moment ou le lieu. En observant le tout, l’analyse des films permet aussi de saisir la construction du quotidien et des codes sociaux. Partant de La nuit américaine (1973) de Truffaut, Frey démontre dans le premier chapitre, à force de références et de comparaisons, comment ce film a valeur internationale tout en portant un message patriotique. Histoire et fierté nationale sont le sujet principal du deuxième chapitre au travers de films des années 1945–70 qui reflètent des moments historiques particuliers, tels que la Résistance ou la Révolution de 1789. Dans le troisième chapitre, les mythes du chic et de la nation bourgeoise sont vus avec comme point de départ Un homme et une femme (Lelouch, 1966). Le chapitre quatre discute de l’ambiguïté de l’anti-américanisme dans le cinéma français. Dans le chapitre cinq, Frey oppose des films tels que Caché (2005) et La bataille d’Alger (1966) pour discuter du mythe colonialiste et de la fin de l’Empire. Enfin, dans les deux derniers chapitres, Frey examine respectivement les liens entre un certain cinéma, l’antisémitisme et les institutions politiques, citant entre autres le réalisateur Claude Autant-Lara, puis il termine sur les liens avec l’extrême droite et ses représentants les plus célèbres, les acteurs Delon, Bardot, Blain. Frey réussit à démontrer l’importance de l’événement cinématographique, c’est-à-dire la sortie des films, leur réception et leur impact politique. Au fil des années, les analyses et discussions qui s’ensuivent passionnent à tous les niveaux: du cinéphile aux professionnels du cinéma en passant par les politiques, les critiques et autres institutions officielles. Ce texte de Frey, extrêmement détaillé et riche en informations et sources diverses, passionnera l’enseignant et le lecteur averti curieux du rôle du cinéma replacé dans un contexte...