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Reviews 259 épousée après la mort de la première, mais dont la liaison adultérine remonte à son arrivée à Bordeaux car “j’avais besoin de plus de tendresse” (53). À la différence de sa femme “Angelina [qui] avait des cheveux blancs” (48),“tu étais là, encore jeune, vive, enjouée, amoureuse” (53). De cette liaison qui relèguera son épouse au rôle d’une compagne “dévouée” (53), Aristides concevra le remords de celui qui a “trahi ma femme, ma famille, mes enfants [...] ce code fait d’obéissance au Seigneur Jésus-Christ” (76). Mais cette double désobéissance, “au lien sacré du mariage” (76) et à son gouvernement (car “Salazar, je le haïssais comme on peut haïr la médiocrité” [104]), agira chez Aristides tel un révélateur de l’aporétique humanité de l’homme, capable du meilleur comme du pire. Dans ce roman, Bachi s’en tient strictement à la vérité historique du personnage d’Aristides. Ce n’est pas le style adopté, d’un lyrisme pesant, allant parfois jusqu’à répéter au mot près des passages entiers, qui grandira ce roman dont le sujet mériterait un bien meilleur sort. University of Missouri, Kansas City Nacer Khelouz Bellanger,Aurélien. L’aménagement du territoire. Paris: Gallimard, 2014. ISBN 9782 -07-014607-9. Pp. 478. 22 a. Dans La théorie de l’information (FR 87.1), Bellanger avait mis un style platement descriptif, un ton neutre et détaché au service d’une série de présentations technologiques agrémentées d’un semblant d’intrigue au sujet du parcours professionnel et personnel d’un entrepreneur en informatique. Tout comme dans le cas de son premier roman, on ne peut accuser Bellanger d’avoir trouvé avec L’aménagement du territoire un titre qui s’éloigne de son contenu, puisque la planification technocratique, sous la forme du tracé d’une ligne de TGV, est à la base du développement du récit. Cette ligne de transport ultramoderne passe à proximité d’un château délabré, relié par une voie souterraine à une mystérieuse grotte aux pouvoirs insoupçonnés. C’est à ce lieu d’intersection entre la modernité et la tradition, et à ce qui est présenté comme le point de délimitation entre l’ancienne France et la Bretagne, que les machinations d’une très ancienne société secrète ont pour but, rien de moins, de faire basculer l’Histoire. L’intrigue et les personnages, qu’on peut qualifier de simples prétextes narratifs, s’effacent cependant derrière l’amoncellement de faits et de théories historiques, technologiques, économiques, sociopolitiques, etc. Cette orientation encyclopédique transforme le livre en un reflet quelque peu satirique de tout le savoir, utile ou non, qui s’est aggloméré sur Internet. L’auteur continue donc à tirer de Wikipédia (et sans doute d’autres ressources en ligne) non seulement une grande partie des informations qui se trouvent dans ses romans, mais encore son style, ou plutôt ce qu’on pourrait appeler l’emphatique absence de tout style individuel. Puisque la présentation apparemment véridique d’une longue série de faits constitue l’ossature du livre de Bellanger,on s’étonne de relever certaines erreurs, qui semblent n’être dues qu’à une certaine négligence. C’est ainsi que le référendum du 27 avril 1969, dont le résultat négatif mit fin à la présidence de Charles de Gaulle, aurait eu lieu “deux ans après Mai 68” (53). Mais il est vrai qu’il ne s’agit que d’un petit nombre d’erreurs dans le cadre d’un grand nombre de pages, que le semblant d’intrigue n’incite guère le lecteur à continuer à tourner. On ne peut pas dire que ce livre soit mal écrit. Il relève simplement d’un choix stylistique où le mot “anesthésie” prend tout son sens. Western Washington University Edward Ousselin Bello,Antoine. Roman américain. Paris: Gallimard, 2014. ISBN 978-2-07-014429-7. Pp. 288. 18,50 a. There is a reason surrealism never established itself...

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