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Reviews 233 fictional depiction of French and English differences may seem to us exaggerated in their racial charge, the historical reality of a fellow lawmaker’s admonition to Quebec leader Henri Bourassa to “speak white” (i.e., stop using French) is a historical reality, one that reveals the historical roots of Lalonde’s poetic statement and serves as a historical justification of a need to protect French language usage. Now that this battle seems largely to have been won in Quebec—despite the failure of the independence movement—the way has been opened to Quebec writers like Haitian-born Laferrière and Chinese-born Ying Chen to publish in their native or adopted French language. Dartmouth College (VT) Mary Jean Green Thorel, Sylvie, éd. Simples vies de femmes: un petit genre narratif du XIXe siècle. Paris: Champion, 2014. ISBN 978-2-7453-2643-0. Pp. 200. 35 a. Le genre narratif dont il est question dans cet ouvrage collectif a été élaboré par des écrivains-phares du dix-neuvième siècle, tels Balzac, Flaubert, Maupassant, les frères Goncourt et Zola. Leur choix se porte sur des histoires banales ayant dans la plupart des cas la province pour cadre. Selon ces auteurs, c’est dans ce contexte que sont enfouies des merveilles cachées toutes en lenteur, en demi-teintes et en simplicité qui sollicitent leur art. Il s’agit donc d’un genre littéraire nouveau qui laisse de côté les drames tumultueux et ‘tout faits’ de la capitale pour se consacrer à des histoires que Balzac qualifie de mesquines et vulgaires parce qu’il ne s’y passe rien ou pas grandchose . L’auteur d’Eugénie Grandet prend soin de démarquer ce genre narratif de celui du conte en insistant sur son caractère descriptif et tout en intériorité, c’est-à-dire sur l’absence d’action. Au centre de ces récits purs et simples, un personnage féminin de condition modeste aime discrètement d’un amour passionné touchant au sublime. L’intérêt de cet ouvrage réside en premier lieu dans le large éventail de types sociaux que les contributeurs analysent en profondeur. Ces héroïnes romanesques situées dans la veine réaliste comprennent l’humble servante dévouée corps et âme à la famille que son destin inéluctable a appelé à servir; la grisette de la presse populaire, figure centrale de la bohème parisienne, blagueuse, fantaisiste et aux mœurs faciles; la prostituée ou fille publique, à la nature immuable, reléguée au plus bas de l’échelle sociale et morale; l’institutrice de campagne née de la IIIe République et héritière de la religieuse enseignante dont elle emprunte les caractéristiques; la pauvre bonne docile et silencieuse qui dévoile l’abjection du monde des maîtres et s’avère parfois dangereuse; et finalement la cohorte des femmes des romans de grande consommation, telles que la femme-épouse, la femme-mère, la femme-veuve, la femme-abandonnée, toutes résignées à leur sort et si candides qu’elles approchent de la sainteté. La deuxième partie du livre se penche sur la poétique de ces récits de vies.Ainsi sont examinés le rôle des maximes en relation à l’art romanesque pour dire ‘la vérité des femmes’ dans Delphine de Madame de Staël; la métaphore de l’amour comme création dans la fiction balzacienne de la femme abandonnée; l’absence d’agressivité et d’actions transgressives qui marquent les héroïnes d’“Un cœur simple”de Flaubert et d’Une vie de Maupassant; le caractère anonyme des femmes, la banalité de leurs aventures et leurs imperfections morales,traits communs de la plupart de ces récits; enfin la qualité de muses de ces cœurs simples qui inspirent “une réflexion complexe sur les manières de s’énoncer” (160). Ainsi à la lecture de cet ouvrage pertinent, ce qui ressort de ce petit genre littéraire n’est pas la simplicité de la narration mais sa complexité. Pour preuves, on trouve l’écriture d...

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