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Reviews 199 issues may also make it difficult for readers to access the films in question, and unfortunately there are only occasional indications as to how to do so.That is the work’s only weakness, however. With its clear presentation of myriad complex issues and its analysis of a wide variety of individual films, Cinema and the Republic will be of interest to specialists and non-specialists alike. University of the Cumberlands (KY) Laura Dennis Ferran, Pascale, réal. Bird People. Int.Anaïs Demoustier, Josh Charles, Roschdy Zem. Archipel 35, 2014. Cinéaste rare de films qu’elle qualifie “du milieu”, ces œuvres ambitieuses qui ne sont pas destinées à un très large public mais qui nécessitent néanmoins un budget conséquent, Ferran revient aux affaires huit ans après sa très remarquable adaptation de Lady Chatterley. Si le risque de révéler des aspects de l’intrigue ne se posait guère alors, il n’en va pas de même pour Bird People dont le scénario recèle en son cœur un événement crucial tellement inattendu et original qu’il mérite de n’être pas défloré. Le corollaire de ce passage sous silence, hélas, c’est que ne vanter que le réalisme du film, la façon précise dont il met en scène le fonctionnement d’un hôtel, ou encore la justesse du regard qu’il pose sur notre société, revient à amputer cette recension de réflexions sur une dimension de l’œuvre qui la rend exceptionnelle. On espérera donc susciter chez le lecteur un désir de voir Bird People à partir d’éléments parcellaires tout en l’enjoignant à croire que tout ce qui suit ne rend pas pleinement justice au film. Le récit s’articule autour de deux personnages principaux: Audrey, interprétée par Anaïs Demoustier, et Gary, incarné par Josh Charles, surtout connu pour son rôle dans la série The Good Wife. Audrey est une étudiante qui délaisse ses études et se consacre à l’épuisant travail de femme de chambre dans un hôtel haut de gamme aux abords de Roissy. Elle y croise Gary, un client américain, cadre en pleine réussite sociale, qui s’apprête à tout abandonner—épouse, enfants, métier. Unités de lieu (l’hôtel), de temps (moins de vingt-quatre heures) et d’action (la journée de travail de l’héroïne, la crise identitaire du héros) régissent un film polyglotte qui tire pleinement parti de la confrontation des univers qu’occasionne l’hôtel aéroportuaire. De fait, cet espace transitoire pour cadres globe-trotters habitués au luxe frappe par son caractère quasi carcéral lorsque le film adopte le point de vue des travailleurs en proie à l’exploitation que favorise un SMIC hôtelier hyper-précarisant. L’élégante mise en scène de Pascale Ferran fonctionne comme un habile compromis entre le naturalisme de La fille seule de Benoît Jacquot et l’élégance glacée du Lost in Translation de Sofia Coppola, deux films auxquels Bird People semble se référer,tant par ses thématiques que son esthétique. Villanova University (PA) François Massonnat ...

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