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Reviews 241 traversée dans le temps et l’espace, grâce à un style alerte et raffiné, l’auteur réussit à recréer l’ambiance et les mentalités des années cinquante et soixante en mettant son âme à nu, et à faire ensuite en quelques touches le saut jusqu’à nos jours: “Après la révolution sur terre, le paradis au ciel. Après Guevara, Ben Laden. Après Marx, Allah” (67). Une seule image suffit pour rappeler la transformation du monde et le pouvoir de l’argent après la chute du mur de Berlin: Gorbatchev “posant dans une publicité pour les sacs Vuitton” (97). Avec perspicacité, l’observateur avance dans son analyse, loin des sentiers battus et des idées reçues, et sans égard pour le politiquement correct. Pour illustrer les injustices, l’hypocrisie, la mauvaise foi et la cécité des humains, les exemples ne manquent pas. À Gaza, il constate que “la ‘communauté internationale’ [voit] un grand motif de satisfaction [dans] la reconstruction de huit écoles (sur les deux mille cinq cents détruites) et de cent cinquante maisons (sur les six mille touchées)” (88), et déplore que“dans nos pays hypercâblés qui se flattent d’avoir tous les moyens techniques de savoir et de voir, la volonté [perdure] de ne rien voir ni savoir?”(89). Que de contradictions inexplicables chez ses contemporains:“Pourquoi le poil se hérisse-t-il côté chaise électrique et non côté drone téléguidé?” (276)! Rien ni personne n’échappe à sa goguenardise ou ses remarques cinglantes. Autour du cercueil de Mandela, il raille “le pèlerinage ad limina d’une centaine de chefs d’État peccamineux venus de la planète entière se nettoyer devant la sainte dépouille” (112– 13), et trouve que “l’encens programmé montant des radios, télés, journaux, finit par écœurer comme un excès de confiture” (113). Aucune indulgence non plus face à luim ême. Tout au long de la balade en compagnie du savant promeneur, les lecteurs cultivés apprécieront la monumentale érudition et les analyses qui leur dévoileront des mondes et des trésors jusque-là inconnus. Auburn University Samia I. Spencer Emerson, Catherine. Regarding Manneken Pis: Culture, Celebration, and Conflict in Brussels. Oxford: Legenda, 2015. ISBN 978-1-909662-30-8. Pp. 154. £55. When one thinks of Brussels, delicious chocolate immediately comes to mind as well as a visit to Manneken Pis, the iconic bronze statue of a male child who has been urinating into a fountain since the mid-fifteenth century. Originally created to serve as a distributor for drinking water, Manneken Pis, which survived the 1695 bombardment of Brussels, has progressively come to be emblematic of the city’s rebellious spirit. When a water conveyance network became the method for distributing water in the nineteenth century, the statue’s role transformed into a symbol for the city’s folklore, its inhabitants’ zest for life, and their ability for self-mockery. Building upon a long tradition in dressing him on four occasions, he is now dressed on twenty-three specific dates and has accumulated more than 900 suits that have been gifted to the city. The people of Brussels take these costumes seriously. To have a suit considered, an official request must be sent to the Mayor and council of aldermen, which is then evaluated by a committee of members of the Friends of the Order of Manneken Pis and representatives of the City of Brussels. New costumes must not promote any commercial product nor have a political or religious character. If selected, an official ceremony is arranged. Manneken Pis’s wardrobe is proudly housed in the Museum of the City of Brussels. To arrive at the heart of understanding how this two-foot statue has come to mean so much to the people of Brussels and to express the wide variety of social relations and tensions of a complex city and a modern nation as a whole, Regarding Manneken Pis is an ideal resource.Emerson aptly sets the stage by drawing comparisons to other famous peeing statues, such as Fontaine des Pisseurs, Lacaune-les-Bains in Tarn...

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