In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

Stranger, in which he analyzes the attitude and actions of Meursault through the lens of Kant’s ideal kingdom of ends. In the last third of the book, with The Rebel now the principal touchstone, Bowker takes up more directly the moral and political ramifications of Camus’s thought, and especially the fine line to be negotiated between “revolutionary excess”and a more positive“absurd rebellion”(142), which is illustrated in Camus’s “most moralistic novel, The Plague” (154). It is only in the final chapter, however, that Bowker actually addresses directly—and even then in relatively brief fashion—Camus’s personal reactions to two real-life situations replete with political overtones: his tacit approval (as Bowker sees it, based on a reading of Les justes) of the actions of Kaliayev and the Russian assassins of 1905, and especially his ambivalent and controversial response to the Algerian conflict that was ongoing at the moment of his untimely death. Throughout this study, in dealing with both Camus’s oeuvre and the contributions of other critics, Bowker works exclusively from translations (while questioning on occasion the appropriateness of certain terms or phrasing), and presumably for the same reason, his bibliography is weighted heavily toward work published in English.All things considered, this is a book that will probably be of most interest to those in fields such as philosophy or political science. University of Kansas John T. Booker Brix, Michel. Poème en prose, vers libre et modernité littéraire. Paris: Kimé, 2014. ISBN 978-2-84174-669-9. Pp. 151. 19 a. Dans cet ouvrage intéressant, parfois plus polémique qu’analytique, Brix examine deux “chimères” (9) qui ont envahi la poésie française au dix-neuvième siècle, deux monstres dont les appellations mêmes seraient absurdes: le poème en prose et le vers libre. Il en explore les origines, les éléments aberrants, les rapports avec la modernité esthétique et les néfastes conséquences. En ce qui concerne le poème en prose, outre les carences attribuées au vers français tout au long de l’âge classique ou encore l’idée que la poésie n’est pas nécessairement liée à la versification et à la métrique, Baudelaire est le grand coupable. L’auteur des Petits poèmes en prose, traumatisé par le procès des Fleurs du Mal et la relative indifférence de ses confrères et du public, veut se venger. Puisque l’on méconnaît sa poésie, il va détruire la poésie et donner, au lieu de vers, un ensemble de textes sans aucune marque de poéticité. Quelque vingt ans après, Gustave Kahn et Jules Laforgue“inventent”le vers libre. Ce vers, qui rejette la tradition et tient le lecteur à distance du poème en l’empêchant de le mémoriser, est censé exprimer le rythme propre au poète, son individualité, faisant de lui le seul juge et maître de sa production. Comme le poème en prose, il finit par conduire à l’anéantissement de la poésie. Si, à l’époque (et bien après), la critique oublie que la poésie est une chose trop grave pour la confier à des poètes et si, comme beaucoup de ces derniers, elle célèbre les égarements que sont le poème en prose et le vers libre, c’est qu’ils s’accordent avec la 210 FRENCH REVIEW 89.3 Reviews 211 modernité esthétique tout en y contribuant.Réaction aux dangers qui semblent menacer l’art vers 1850—que ce soient les doctrines égalitaires (supposément) inconciliables avec l’art et son culte de l’excellence ou bien les innovations techniques et démocratiques comme la photographie, qui bouleversent les modes de représentation traditionnels— la modernité esthétique va reposer sur l’idée de l’art pour l’art et pour les artistes: la poésie ne renvoie qu’à elle-même, elle appartient au poète et celui-ci a tous les droits. C’est d’ailleurs pourquoi le (grand) public déserte la poésie pour la chanson...

pdf

Share