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Reviews 211 own texts. Reading these novels is therefore said to be a quest for origins both natural and literary. Termite’s excellent close readings show how, through analogies and amplifications, discrete vegetal references seem to animate and to engender these fictions of the extreme contemporary. Syntagmatic narratives are broken up, as the vegetal decomposes both the author’s discourse and the material reality to which the latter supposedly refers. Instead of, or in addition to, functioning through metaphoric signs, which would try to represent stable concepts in their entirety, vegetal writing presents a flow of ever-fleeting sensations. The theoretical dimension of this argument, and arguably the novels’ own resistance to comprehensive interpretations, cause Termite to speak in abstractions, which at times are of difficult interpretation. Her textual analysis, however, fully supports the notion that vegetal imagery can engender and propel the narratives of the French contemporary extreme. With Le sentiment végétal, she suggests, we discover an alternative genre of ‘green’ writing, one that renounces the totalizing illusions of botanical (or more generally scientific) discourse, as well as the similarly recuperative motions of (a vaguely defined) nostalgic environmental criticism. With its focus on the present, the “botanical novel” communicates instead the complexity and essential fragility of the living. College of William & Mary (VA) Giulia Pacini Tsumori, Keiichi. Proust et le paysage: des écrits de jeunesse à la Recherche du temps perdu. Paris: Champion, 2014. ISBN 978-2-7453-2630-0. Pp. 464. 80 a. Tout lecteur de Proust peut témoigner du rôle essentiel de la nature dans son œuvre. On peut différencier le paysage de la nature parce que le premier nomme un certain regard sur la nature ou le “pays” et est donc une construction humaine. C’est précisément la relation entre la nature extérieure et le paysage comme vision intérieure qui fait l’objet de ce livre, dans une analyse qui englobe les tout premiers écrits de Proust jusqu’à la Recherche. La première partie examine les œuvres de jeunesse jusqu’à la tentative de roman que constitue Jean Santeuil, faisant état également de plusieurs lettres et articles. Influencé d’abord par le paysage idéalisé des Symbolistes et des Décadents, Proust s’en démarque rapidement et critique l’obscurité de ces deux mouvements. Il s’attache dans ses descriptions à un paysage réel et vécu, montrant une attirance momentanée pour le Naturisme. Jean Santeuil, que Tsumori décrit comme“un traité de la nature sous une forme romanesque”(83),est un tournant décisif dans le rapport de Proust au paysage. C’est là que s’affirment nombre d’utilisations du paysage qui se manifesteront dans la Recherche. Le paysage ne représente pas une partie d’un monde intérieur, mais n’est pas non plus tout à fait externe à celui qui le voit et le construit. Il n’est digne d’intérêt que dans la mesure où s’y manifeste un lien profond avec un individu, ce lien s’exprimant parfois par la réminiscence ou la mémoire involontaire. Pour le héros, le paysage est également source de création poétique. La seconde partie du livre mesure l’influence de Ruskin, particulièrement dans le lien que ce dernier établit entre les paysages et les monuments architecturaux, qu’il voit comme des traces d’êtres humains inscrites dans le paysage. Pourtant Proust se détache de l’“idolâtrie” qu’il perçoit chez Ruskin et tente de trouver sa propre esthétique. La Recherche est au centre de la troisième partie du livre. L’auteur montre comment les utilisations du paysage se diversifient, incluant par exemple Venise ou Paris en pleine guerre. Le paysage se fait parfois panoramique, mais aussi dynamique, notamment par le biais du voyage automobile. Il y a aussi un renforcement de la relation entre le personnage et son milieu, ainsi que du rôle de la peinture de paysages. Selon l’auteur, en mettant le narrateur au défi de trouver les mots et la syntaxe capables de dire la relation qui l’unit à un “pays” particulier, le paysage lui ouvre la voie vers...

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