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amour, it was just a fling” (155). There are some clear connections between the narrator and Lalonde, such as the fact that one of the narrator’s books has a wooden bird on its cover (as does Lalonde’s Le seul instant). Lalonde, though, is not only a novelist but a Cégep professor of theater, an actor on stage and in television and films, a translator and adaptor, and a significantly more successful author than this narrator seems to be. College of San Mateo (CA) Susan Petit Laplace,Yves. Plaine des héros. Paris: Fayard, 2015, ISBN 978-2-213-68591-5. Pp. 351. 19 a. C’est une litote d’affirmer que Plaine de héros raconte une histoire compliquée. De nombreux personnages sont évoqués, si bien qu’il est difficile de comprendre leur lien avec le sujet, et les liens entre eux. Le narrateur n’est pas l’écrivain, auteur genevois d’une trentaine d’ouvrages depuis 1977, même s’il apparaît sous l’appellation “moi” dans une partie du livre, un peu à la façon de Diderot dans Le neveu de Rameau, avec lequel, du reste, d’une allusion, il engage le lecteur à faire le rapprochement. Deux personnages se distinguent des autres. L’un, Grégoire Dunant, rapporte la découverte qu’il a faite de son identité véritable. Il a grandi pendant la Deuxième Guerre mondiale, dans une famille genevoise, antisémite, qui lui a caché que son père Casimir Oberfeld était juif et qu’il était décédé au cours d’une des marches de la mort,lors de l’évacuation d’Auschwitz par les SS. L’autre personnage, Georges Oltramare, a réellement existé (1896–1960). Ce Suisse francophone, journaliste, écrivain, surtout publiciste, acquit une notoriété dans son pays dans les années 30 par ses prises de position fascistes et antisémites, puis, pendant la guerre, pour sa part active dans la Collaboration, notamment à Radio-Paris. Après la guerre, il fut condamné, en Suisse, à la prison (mais des relations réussirent à l’en sortir avant terme), et, en France, à mort, par contumace. Il finit sa vie entre Genève, l’Espagne franquiste et, comme d’autres anciens nazis en fuite, dans l’Égypte nassérienne. Oltramare qui savait l’origine juive de Casimir Oberferld et donc de Grégoire, n’eut de cesse, aux pires moments, de protéger affectueusement celui-ci, de croire en lui, de le guider. Le nœud du récit est la fascination malgré tout de Grégoire pour Oltramare. Le livre se conclut sur un jugement relativiste quant au comportement des individus pendant la DeuxièmeGuerre mondiale: tous les personnages sont morts sur la “plaine des héros”—métaphore et titre du livre—et chacun d’eux un peu du côté des bourreaux, un peu du côté des victimes. Deux d’entre eux sont tombés d’un seul côté: Georges Oltramare, celui des bourreaux; Casimir Oberfeld, celui des victimes. Plaine des héros n’est pas le premier livre à se conclure sur une telle note à propos de cette période. Cela dit, ce n’est pas pour son relativisme, défendu par un personnage d’origine juive, dont la fonction est de dédouaner, qu’il est inintéressant. Ce n’est pas non plus pour tous les passages 268 FRENCH REVIEW 89.4 Reviews 269 portés par un racisme à fleur de peau sur le Genève d’aujourd’hui soumis à une atmosphère délétère des milieux onusiens et internationaux. Il s’agit tout simplement d’un récit plat, embrouillé, qui ne happe à aucun moment la curiosité du lecteur. University of Maryland Joseph Brami Lévy, Justine. La gaieté. Paris: Stock, 2015. ISBN 978-2-234-07026-4. Pp. 215. 18 a. Louise has been struggling with depression. This narrative appears to be her cure, but her remembered past pulls her away from the present into a self-created myth about motherhood. Her backstory includes drug use, her father’s dependable consolation, and her marriage to Pablo. When Pablo was ready for a family, she acquiesced...

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