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Reviews 237 Brésil. The final section takes a more anthropological look at the metaphorical dimensions of certain travel accounts. In addition to Léry, authors studied include Jean Thenaud (chapter 2), Bertrand de la Boderie (chapter 3), Jean Chesneau (chapter 4), Montaigne (chapters 8, 11, and 12), as well as other lesser-known figures. This rich collection, whose close-readings provide new insights on both canonical and lesscanonical works, concludes with a defense of, and a plea for, topographic reading. Tinguely argues convincingly that Renaissance travel literature, written in a world whose expanse and complexity had suddenly increased exponentially, “déploie des stratégies de représentation subtiles, confinant souvent à la ruse, telles que seul un examen rapproché est en mesure de les mettre au jour” (221). This extended study of écriture odysséenne thus ultimately advances a model of lecture odysséenne defined by “la nécessité de sa constante réactivation face aux pièges de la réduction référentielle” and which might also be called, in Tinguely’s terms,“slow reading”(221):“le ralentissement de la lecture, malgré l’apparente facilité des textes, est la condition sine qua non du repérage puis de la compréhension fine de leurs stratégies et de leurs dispositifs” (222). If some Renaissance travelers claimed Odysseus as their ancestor, Tinguely clearly claims Montaigne, who called for “des topographes qui nous fissent narration particulière des endroits où ils ont esté” (222) as his. Analytically and theoretically, Tinguely’s study is a rich and sobering invitation to read Renaissance travel literature, as simply referential as it might first at times appear, for its complex textual strategies. A book both excellent and important. New York University Phillip John Usher Van Wesemael, Sabine, et Bruno Viard, éd. L’unité de l’œuvre de Michel Houellebecq. Paris: Garnier, 2013. ISBN 978-2-8124-1442-0. Pp. 447. 39 a. Il n’est pas étonnant que la question de l’œuvre de Houellebecq commence à se poser de façon théorique, au-delà de l’accueil réservé à chaque roman ou autres projets esthétiques houellebecquiens. Ce recueil d’essais, originairement présentés lors d’un colloque éponyme (2012, Marseille), pose la question de l’unité de cette œuvre, au travers d’une carrière littéraire et artistique qui s’étend désormais sur un quart de siècle. Comme le dit Viard dans son introduction, il est d’autant plus important de se poser ces questions que Houellebecq “a d’abord publié plusieurs essais et plusieurs recueils de poésie qu’il est injuste de délaisser, sans parler du cinéma, de la chanson et d’entretiens multiples disponibles sur la toile” (9). Les éditeurs ont donc organisé les contributions en cinq parties, selon le genre des œuvres étudiées, leur registre stylistique, leurs thèmes principaux, et leur rapport à la tradition littéraire précédente et aux autres médias. Il en résulte un livre qui, bien qu’inégal du point de vue de la qualité des articles individuels, donne au lecteur une perspective d’ensemble sur une œuvre certes multiforme mais aussi remarquablement cohérente et dont l’actualité est toujours percutante. Le projet de rendre compte de l’ensemble de l’œuvre de Houellebecq a en effet été réalisé dans l’organisation du livre; cependant, il est regrettable que seuls quelques essais aient véritablement posé la question de l’unité de l’inspiration de Houellebecq en tant que telle.Dans la partie,évidemment essentielle, consacrée à la sexologie houellebecquienne, le texte d’Isabelle Dumas intitulé “Lit de fortune et plaisir en couple” traite de façon véritablement unitaire la question de l’échange sexuel, qui est chez Houellebecq à la fois économisé et mondialisé. Suivant les principes de la “mychropsychanalyse” (209), Dumas discute avec rare clarté la question du mélange de cynisme et de sentimentalisme qui caractérisent les relations amoureuses chez Houellebecq. La transaction sexuelle est une des situations envisagées à partir de ce que Van Wesemael appelle, dans un essai illuminant, un point de vue “postréaliste”(325).Van Wesemael, qui a été parmi les premiers critiques...

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