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Reviews 221 the appearance of a fairy-like apparition. The moment marks the conscious realization of his existence, his “moi casanovien” (337). Compared with Rousseau’s Confessions, Casanova’s Histoire de ma vie does not rely solely on the recollection of specific events and concurrent feelings to retell his story. The Venetian’s memoir, which reads like a novel, defies the autobiographical convention of his century by incorporating the “merveilleux” (209), marrying memory with imagination. Casanova’s “je” (328) constitutes a metaphorical rather than literal representation of self. Francès opens the third and final section with a recounting of Casanova’s incredible escape from the Leads prison. This episode defined his persona, granting him the freedom to become an actor on life’s stage and to eventually compose his own theatrical memoir, an “autobiographie rococo” (405) of sensuality. Independent Scholar Ivy Dyckman Francis, Cécilia W., et Robert Viau, éd. Trajectoires et dérives de la littérature-monde: poétiques de la relation et du divers dans les espaces francophones. Amsterdam: Rodopi, 2013. ISBN 978-90-420-3685-1. Pp. 607. $133. Les littératures d’expression française de par le monde forment un vaste ensemble polyphonique qui contribue à une véritable renaissance littéraire: la langue, libérée de toute hégémonie nationale, n’a plus pour frontières que celles de l’imaginaire. C’est dans cette veine que les auteurs se donnent pour objectif de prolonger l’investigation du concept novateur baptisé“littérature-monde”; concept approuvé par quarante-quatre signataires dont Glissant, Mabanckou, Rouaud, Waberi, Sansal dans un manifeste intitulé “pour une ‘littérature-monde’ en français” (Le Monde du 16 mars 2007) qui figure intégralement dans la postface. Rassemblant trente essais divisés en huit axes, ce collectif épilogue avec des entretiens menés par cinq universitaires (dont Le Bris, directeur du festival Étonnants Voyageurs à Saint Malo) lors d’une table ronde (2010, Université Saint-Thomas) sur le devenir de cette tendance littéraire et ses retombées. Tous ces essais définissent cette “esthétique-monde” en tant qu’innovation artistique depuis sa genèse en 1990 et dont le but était de“traverser les langues et rompre le pacte avec la nation” (323) en rassemblant les créateurs associés à la “périphérie” dans une dynamique à la fois transversale et transnationale. En effet, certains de ces auteurs se sentent mal à l’aise dans le paysage littéraire français: Anna Moï se voit refoulée au regard de ses écrits qui sont selon elle “déterritorialisés” voire “répertoriés” dans la section vietnamienne des librairies françaises (79). Il y a donc urgence à ce que la littérature d’expression française retrouve sa place. Alors que l’ouvrage met en avant la difficulté chez certains écrivains de s’imposer sur le plan national, le ton de ces contributions est néanmoins rempli d’optimisme avec des questions communes qui les sous-tendent: qui sont ces “auteurs-monde” et qu’est-ce qui les caractérise sous la nouvelle bannière de“littérature-monde”? C’est au programme de“dénationalisation” de la langue française que participe le concept de littérature-monde (concept initialement apparu parmi les auteurs anglo-saxons sous le nom de World Literature) et auquel adhèrent les Québécois Dany Laferrière (originaire de Haïti), Jacques Godbout et David Fitoussi, les Libanais Wajdi Mouawad et Amin Maalouf (qui réside en France), l’Acadien Jean Babineau, les Malgaches Ananda Devi et Jean-Luc Raharimanana, le Congolais Mabanckou, la Maghrébine Assia Djebar ou l’Égyptienne Azza Heikal. Tous les essais reconnaissent en cette“esthétique-monde”une importance de premier plan avec la (re)construction d’une nouvelle forme de “bricolage” commune à ces auteurs migrants “défrancisés”. Le Clézio décrit parfaitement son expérience “transnationale” dans L’Africain (2004). Ce collectif lance le ton pour une défense de cette tendance où ces essais riches en analyses de textes cèdent la place aux propos de ceux qui rejettent le manifeste comme le Togolais Kangi Alemdjrodo ou qui l’enrichissent au...

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