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Reviews 203 pédagogique, conçu pour tout enseignant désirant exploiter ce film en classe, est disponible en ligne: . Siena College (NY) Nathalie Degroult Palmer, Tim. Irreversible. New York: Palgrave Macmillan, 2014. ISBN 978-0-23033697 -1. Pp. 163. $35. Palmer affirme qu’Irréversible de Gaspard Noé, hué lors de sa première projection en festival, reste un succès financier important dans le paysage cinématographique français. Plus d’une décennie après sa sortie, Palmer consacre un livre complet au film. Dans le premier tiers du livre, Palmer contextualise le film au sein du cinéma français, qui n’est plus une petite industrie ou une forme d’art rare, mais is “it’s a genuine ecosystem, with all the sprawling resources that term implies” (viii). Palmer est convaincant quand il affirme que la controverse est l’antithèse même de l’éphémère, l’ennemi d’un auteur ambitieux. La première partie du livre souligne les particularités de cet écosystème: l’intervention de l’État dans les accords du GATT, un réseau d’écoles de cinéma subventionné, la création du statut d’auteur pour les cinéastes en 1957, le soutien des films dits du“milieu”ainsi que la féminisation du cinéma français permettent à cet écosystème de se développer avec une variété de films à budgets différents. Palmer présente Irréversible comme un exemple de l’entrée en fanfare du cinéma français dans le vingt et unième siècle. Il note ensuite les particularités de ce film au sein de cet écosystème: sa lecture du film insiste sur le besoin de contredire l’image de Paris projetée par l’Amélie de Jeunet pour donner à voir une vision entropique de la ville et du métier de réalisateur, où Noé déchire les coutures “to make exposure to its materials traumatic” (5) et celui dont la ville est constitué. La deuxième partie aligne le film dans une tradition de ‘cinéma de corps’ où la sexualité est un appel solipsiste du domaine de la régression plutôt qu’une manifestation de la passion. Dans une troisième partie, Palmer fait l’historique de la carrière de Noé: cet auteur multiculturel, scénographe psychédélique et psycho-tropique inspiré par son père, professeur de cinéma, prend donc une place méritée en tant que figure de proue du cinéma français. Si la quatrième partie du livre s’attache à la structure du film, c’est pour montrer comment l’auteur développe une relation d’effet à cause plutôt que le contraire en proposant une narration inversée où l’impression de désordre devient une stratégie discursive. Palmer insiste ensuite sur l’importance du charisme dans le choix des acteurs Bellucci, Cassel et Dupontel. Avant de conclure, il consacre un chapitre à la réception critique mitigée du film en Amérique du Nord et en France, qui s’est limitée à s’indigner sur la violence de deux scènes en occultant le reste du film. Enfin, Palmer conclut sur le corps de Bellucci, qui est violenté, certes, mais aussi révéré dans ce film. L’analyse est probante, le film est sauvé de l’espace étriqué de la controverse, et on remercie Palmer pour cette éloge de la diversité du cinéma français. Augustana College (IL) Chadia Chambers-Samadi Robic-Diaz, Delphine. La guerre d’Indochine dans le cinéma français: images d’un trou de mémoire. Rennes: PU de Rennes, 2015. ISBN 978-2-7535-3476-6. Pp. 358. 21 a. Robic-Diaz analyse la représentation de la guerre d’Indochine dans 51 films français (dont 8 films militaires) de 1945 à aujourd’hui. Elle note que, mis à part La 317e section (Schœndœrffer, 1965), la seule œuvre filmique sur la guerre d’Indochine, ces films traitent allusivement de “la sale guerre” qui a été refoulée dans l’inconscient populaire. Alors qu’elle se déroule dans l’intervalle...

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