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Reviews 245 and laws for humankind? What if... his ten-year-old daughter, tired of the obnoxious treatment he inflicts on her and her silent hard-working mother (Yolande Moreau), hacks his computer? The world turns wildly topsy-turvy, of course, before it can right its course when Mrs. God vacuums her husband’s office. Van Dormael’s exuberant imagination releases a steady stream of unexpected comic situations. If this highspirited satirical comedy contains a submerged moral, it might be that if the Father and his son JC messed things all up, God’s wife should be allowed her turn. University of Idaho, emerita Joan M. West Vadepied, Mathieu, réal. La vie en grand. Int. Balamine Guirassy, Ali Bidanessy, Guillaume Gouix, Joséphine de Meaux. Unité de production, 2015. Existe-t-il une autre façon de représenter ces “jeunes de banlieue”? De l’échec scolaire à la vente de drogue en passant par l’inévitable situation difficile à la maison, ce premier film de Vadepied reste—à priori—bien niché dans les limites imposées par le genre. Ceci dit, à défaut d’originalité, La vie en grand finit tout de même par nous séduire. L’insouciance d’Adama (Balamine Guirassy), quatorze ans, et de Mamadou (Ali Bidanessy), onze ans, prévaut et rappelle indéniablement celle d’Antoine Doinel et René Bigey (Les quatre cents coups, 1959). Une des plus belles scènes du film se déroule le soir, à huis clos, dans le sous-sol de leur collège, avec pour musique de fond la chanson“People Rocksteady”(The Uniques, 1967). C’est dans la semi-obscurité de cet espace ludique que les deux garçons parlent d’Aragon, d’altruisme, dansent, préparent des barrettes de cannabis, jouent au foot, fument un joint, et finissent pas s’endormir dans le gymnase. Adama n’a visiblement peur de rien et saisit vite l’importance de l’argent pour aboutir à ses fins, mais il fait aussi l’effort de respecter les termes de son contrat afin d’éviter l’exclusion du collège. Les deux jeunes finissent par duper Kevin (leur dealer) et gardent pour eux-mêmes l’énorme somme d’argent récoltée au cours de leur dangereux trafic de drogue. Malgré cette apparente aubaine, l’importance de l’école souligne le caractère didactique du film. L’inscription hâtive dans un internat-lycée est la seule issue de secours pour Adama, qui doit à tout prix quitter la cité et éviter la vengeance de Kevin. En fin de compte, le film questionne moins le rapport d’Adama à sa cité que de celui-ci à l’école; et donc, la République française. Ce que perd Vadepied en crédibilité dans ce récit, il le gagne dans la représentation d’une jeunesse aussi coriace que le béton qui l’entoure. Tout comme dans La cité rose (Julien Abraham, 2013), la tonalité demeure optimiste et les deux jeunes acteurs sont prenants. L’énergie de leur interprétation est aidée par le choix judicieux des morceaux de musique, l’usage d’une caméra à l’épaule, et la veste de survêtement FFF (portée par Adama) au dos de laquelle est inscrit le mot“France”; un détail visuel récurrent doté d’une certaine valeur métaphorique. L’influence de Truffaut sur Vadepied est évidente. Le film fonctionne sur le ressenti, et, si la dernière image ne se fige pas, elle s’arrête néanmoins sur le visage d’Adama qui nous regarde droit dans les yeux,assis sagement dans une nouvelle salle de classe quelque part dans la Creuse,un petit sourire triomphant aux lèvres après avoir murmuré—sans hésitation— les vers de du Bellay. Si la question identitaire ne se pose pas ici, la trajectoire de l’adolescent reprend les caractéristiques principales du récit d’apprentissage et parvient quelque peu à nous faire oublier les excès narratifs qui emprisonnent la banlieue dans une vision dichotomique et misérabiliste. DePauw University (IN) Cheira Belguellaoui Literary History and Criticism edited by Marion Geiger Bell, Kirsty. Coprésences, entrecroisements: le pictural et...

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