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Reviews 281 and following the official ones—studies of visual representations over time of the mysterious, historical Ducasse (Lautréamont’s real name), and of composer John Cage’s“pulverization”of his work, for a democratic reconstruction (through audience participation). As with any study that delves into the historical details bearing on a specific writer or work, Thomas’s book will be of limited interest to the non-specialist at times—when identifying incorrect stanza counts in various editions, for instance. Furthermore, one must wonder if some of the minor alterations to, or misrepresentations of Lautréamont’s work do in fact continue to impact our reading today (“editions bear the signs of these strategies and consequently alter the way Lautréamont is read,” 134), following rectification by Steinmetz and others. The most valuable lesson revealed by Thomas’s study is not limited to Lautréamont’s unique work, with its absent source and history of profiteering, in any case, but is an important reminder to critics in all areas of scholarship. However confident we become in the lucidity of hindsight, profiting, ourselves, from the erudition of those who have dispelled the inaccuracies of conjecture and myth-making, the critical foundations we rely upon may not be as solid as we assume. If every book, with its interpretations, presents an opportunity for intellectual gain, nothing is (a) given. Winthrop University (SC) Scott Shinabargar Zanghi, Filippo. Zone indécise: périphéries urbaines et voyage de proximité dans la littérature contemporaine. Villeneuve d’Ascq: PU du Septentrion, 2014. Pp. 254. ISBN 978-2-7574-0777-6. 25 a. Depuis la parution, à peu d’intervalle, des Passagers du Roissy-Express (1990), récit d’un voyage francilien en R.E.R. réalisé par François Maspero et Anaïk Frantz, et de Non-lieux (1992) de l’“anthropologue du proche” Marc Augé, l’intérêt qu’on porte aux pourtours de la capitale française ne s’est guère démenti. Précipitée par la marée montante des autofictions, mais aussi par la volonté d’éprouver des formes inusitées face au réel, une nouvelle ère du soupçon aura favorisé une littérature“documentaire” ou “factuelle” (21) qui fait des périphéries urbaines—espaces hétéroclites ne pouvant répondre au nom galvaudé de banlieue—un terrain de prédilection. Cette étude originale et scrupuleuse réunit six praticiens dont les voyages de proximité dégagent la “teneur paysagère” (25) des lieux, éclairant à la fois leur dimension poétique, historique et intersubjective. Qu’il s’agisse de Jacques Réda sillonnant Paris et environs dans La liberté des rues (1997) et Le citadin (1998); de Jean Rolin observant le périphérique depuis ses chambres d’hôtel ou côtoyant les marginaux du boulevard Ney (Zones, 1995; La clôture, 2002); de François Bon consignant ses aller-retours ParisNancy (Paysage fer, 2000); de Denis Tillinac arpentant les Boulevards des Maréchaux (2000); ou encore de Philippe Vasset explorant le blanc des cartes de l’Institut Géographique National (Un livre blanc, 2007), tous écrivent et voyagent, comme Maspero et Frantz avant eux,“du point de vue de Paris” (40). Pour anachronique que paraisse leur appréhension de l’espace—presque tous préfèrent la marche—elle n’en reste pas moins critique, puisqu’elle tend à requalifier et à“désexoticiser”(86) les aires traversées. Le “projet viatique” (22) implique pleinement l’écrivain dans le monde phénoménal qu’il décrit, éduque son regard alors même qu’il ironise sur le parcours choisi. Soucieux d’“apporter au travail interprétatif une plus-value géographique” (24), Zanghi multiplie d’entrée les notions forgées par les géographes. Aussi sera-t-il moins souvent question de mètre, au sens de la prosodie, que des“métriques”(Jacques Lévy) conditionnant la “prise en charge paysagère” (18), soit les différentes manières pédestre, automobile ou ferroviaire de traiter de la distance (39). Mais le paysage, entité sensorielle complexe, retrouvera toute sa pertinence littéraire dans quelques lectures de détail à l’instar...

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