Contemporary Cinema of Africa and the Diaspora by Anjali Prabhu (review)

Reviews 253 votre place dans la société et de relever les défis qui vous attendent” prône Mère Augustine, une femme finalement moderne et progressiste. Siena College (NY) Nathalie Degroult Prabhu,Anjali. Contemporary Cinema of Africa and the Diaspora.West Sussex: Wiley, 2014. ISBN 978-1-4051-9303-0. Pp. 272. $41. Prabhu offre un excellent guide pour comprendre et apprécier la place de l’Afrique et de la diaspora africaine, ses représentations, ses enjeux à l’échelle continentale et à l’échelle mondiale dans le cinéma du vingt et unième siècle. Elle se concentre sur des films produits après l’an 2000 qui, tout en privilégiant l’espace et le contexte de l’Afrique, transcendent les frontières géographiques pour traiter des sujets d’ordre mondial. Pradhu observe en particulier la conversation intellectuelle et esthétique à travers la place et le rôle du spectateur et organise son ouvrage autour the trois rubriques principales: l’espace, le personnage et la narration. L’auteure établit dans un premier temps les paramètres et le contexte de l’étude. Elle rappelle les débuts du cinéma en Afrique avec La noire de... (1966) d’Ousmane Sembène et explique bien les enjeux de l’esthétique et du spectateur, incompris par le célèbre critique Roger Ebert à l’époque. En raison du contexte interculturel et diasporique de l’Afrique, son cinéma s’adresse à un public qui prend vie et se forme à travers l’expérience cinématographique. Dans la section réservée à l’espace (chapitres 2 et 3), Prabhu examine l’espace tel qu’il est construit dans le film à travers l’exemple du film mauricien The Cathedral (2006), mais aussi l’espace urbain de manière générale. La seconde partie (chapitres 4 à 6), qui concerne le personnage, s’intéresse aux héroïnes des films en tant qu’exemples de féminité africaine avec notamment la puissante Karmen Geï (2001), sans oublier le modèle masculin de Xala (1975) à The Hero (2004) ou encore les figures révolutionnaires. Finalement, c’est le documentaire qui s’impose dans la rubrique narration (chapitres 7 à 9). En effet, de nombreux cinéastes d’Afrique et de la diaspora se sont appropriés ce genre et l’ont transformé pour libérer une parole engagée. C’est le cas notamment du documentariste camerounais Jean-Marie Téno, qui fait l’objet d’un chapitre complet (chapitre 9).Avec ses nombreux documentaires, Téno a créé un véritable répertoire africain du documentaire, exposant une grande variété de questions sous différents angles et utilisant diverses techniques telles que le ralenti, l’utilisation d’éléments de Bollywood bien connus du cinéaste et de sa génération dans les années 1960 et 1970, et aussi l’utilisation des narrateurs dont les voix guident l’expérience du spectateur. L’auteure conclut son ouvrage sur une question polémique qui se pose notamment dans la production de films grand public: “comment faire un film sur l’Afrique aujourd’hui”(216). Prabhu exécute ici une étude cinématographique approfondie, remarquable et originale dans son approche qui place le spectateur diasporique,multiple et variable au centre de la réflexion.Spécialistes et amateurs de film africain apprécieront beaucoup cet excellent travail. Davidson College (NC) Caroline Beschea-Fache Literary History and Criticism edited by Marion Geiger Bertrand,Michel,Karine Germoni,et Annick Jauer, éd.Existe-t-il un style Minuit? Aix-en-Provence: PU de Provence, 2014. ISBN 978-2-85399-939-7. Pp. 273. 24 a. One frequently hears that Minuit is the one publishing house which has its own distinct style. The problem begins with the effort to explain the exact nature of that style. The editors of this volume should be congratulated for addressing this question directly. Existe-t-il un style Minuit? consists of twenty-two essays by different authors and is divided into three sections. “Analyses d’ensemble” confronts the issue of a putative Minuit style most directly. “Études monographiques” analyses a variety of Minuit novelists, both in terms...