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Reviews 279 major and minor characters in the text, including Alexandre, come to life by serving as one of the ever-changing narrators for the novel’s short, vignette-like chapters. In fact it is Alexandre’s internal dialog in the opening chapters that describes the earthquake’s strike, revealing as well the extent of his mental illness. Quite effectively, the labyrinthian narrative structure chosen by Mars develops in such a way as to mirror the dizzying aftereffects of the quake, one from which its characters and the reader cannot escape. It also persuasively mimics the schizophrenic disturbances we witness in Alexandre, deftly replicating on a much broader and contemporary level the emotional tremors Haiti and its citizens continue to absorb. University of Colorado, Denver Linda Alcott Milne, Anna-Louise. 75. Paris: Gallimard, 2016. ISBN 978-2-07-011681-2. Pp. 204. 18 a. C’est une petite rue du nord-est de Paris dont on ne saura pas le nom et dont aucun guide touristique ne recommande la visite. La pauvreté a fini par s’y installer comme chez elle. Les bâtiments se délabrent, les friches et les squats progressent et accueillent bientôt des populations mouvantes vivant“au gré des stratégies policières” (167). On y vole en effet, on y trafique surtout, on s’y tue aussi quelquefois à l’arme blanche ou par overdose. Mais pour la plupart de ses habitants, des sans-papiers tamouls, il s’agit surtout d’y survivre dans des conditions que compliquent la férocité des propriétaires et l’indifférence obtuse des services sociaux. À l’orée du nouveau millénaire, les édiles renoncent pourtant à rayer la petite rue de la carte pour se lancer dans un vaste projet de réaménagement du quartier. 75 retrace l’histoire de ce bout de Paris autrefois industriel,surpeuplé aujourd’hui,au moment de sa phase contemporaine de démolition et de réhabilitation.Au fil de ses rencontres et de ses découvertes,AnnaLouise Milne, dont l’écriture tient tout à la fois de la chronique psychogéographique, de l’histoire urbaine et de la poésie en prose, échafaude un récit où sans procéder d’une réelle méthode, elle fait progressivement corps avec le récit de ses habitants. Tout commence pourtant par le refus de l’une d’entre elles, Mme Fr., de se faire prendre en photo. L’immédiateté du cliché photographique ne convient en effet pas au jeu de patience auquel entend participer l’octogènaire installée avec son mari depuis plus de trois quarts de siècle dans un ancien corps de ferme. À cette interdiction, signifiée d’un geste, fait pourtant suite l’invitation (d’un autre geste) à entrer dans la cour de leur maison et quelques jours plus tard à découvrir l’immense collection de revues anciennes sorties des rotatives de l’imprimerie Lang, longtemps premier employeur de l’arrondissement, et pour laquelle M. Fr. travailla pendant des décennies. Des séries entières de magazines et de livres relatent cinquante ans d’une société d’aprèsguerre au miroir d’un présent incertain. L’exploration à laquelle procède Milne en participante active à cette recherche ne concerne pas seulement le quartier et ses habitants, et au-delà la France d’après-guerre; elle forme aussi un parcours personnel, celui d’une jeune Écossaise que rien ne prédestinait à devenir professeur de littérature française et résidente de la capitale, et encore moins sans doute à écrire une œuvre en français. Ce récit forme donc aussi la trame d’une transformation intérieure qui, en raison de sa générosité et de son abnégation, permet à sa narratrice—comme à ses lecteurs—de “renouer avec une sensation plus vive que [soi]-même” (165). Metropolitan State University of Denver Jean-François Duclos Montalbetti, Christine. La vie est faite de ces toutes petites choses. Paris: P.O.L, 2016. ISBN 978-2-8180-3993-9. Pp. 333. 17,50 a. From its first pages to its last, this is a book where the author goes to exceptional lengths to make...

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