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Reviews 275 de bibliothèque universelle de l’écrivain argentin. Le narrateur n’acquiert qu’une partie de la collection de Hans Reiter, partie qui manque à l’amie du collectionneur rival, alors que les livres achetés sont eux-mêmes incomplets. La bibliothèque de Hans Reiter est un roman de Babel sur la guerre qui assume son incomplétude en tant qu’objet de passage entre les mains d’un lecteur. À celui-ci de contribuer à partir de son lien personnel avec la guerre: “à vous, comment elle vous arrive la guerre?” (82). Villanova University (PA) Étienne Achille Kerouac, Jack. La vie est d’hommage. Montréal: Boréal, 2016. ISBN 978-2-7646-24319 . Pp. 348. $30 Can. Un Kerouac pensant spontanément en français, se droguant en français, sacrant et braillant en québécois, ça n’a rien de particulièrement étonnant chez ce FrancoAm éricain né de parents originaires de la Belle Province et élevé dans les années 1940–1950 à Lowell, dans le Massachusetts. Ce qui peut étonner, c’est que cet auteur “américain” de renommée internationale ait consciemment légué une œuvre en français. Jusqu’alors récemment inconnue, celle-ci était enfouie dans la bibliothèque publique de la ville de New York. Elle voit enfin le jour grâce à Jean-Christophe Cloutier qui en a établi et présenté les textes, ainsi qu’aux Éditions du Boréal qui livrent cette édition princeps au monde. La vie est d’hommage comporte deux parties de longueur inégale. La première comprend, transcrits mot pour mot La nuit est ma femme, Sur le chemin, Maggie Cassidy, Je suis tu capable d’écrire avec mon doigt bleu?, L’ouvrage de ma vie, Si tu veux parlez apropos d’Neal, On the Road écrit en français, Écoutez le monde, Bop blow bop et Quand tu rencontre un homme supérieur (51–321); ce sont les travaux en partie basés sur sa vie et transformés par son imagination. La deuxième partie comprend Sé dur pour mué parlé l’angla, Lettre à tante Louise Michaud, Lettre à sa mère, Gabrielle, Commentaire sur Louis-Ferdinand Céline et Trois prières (321–44). Il s’agit là de textes purement personnels. Les titres du recueil nous laissent entrevoir la palette d’expression de Kerouac: du français hexagonal, du canadienfran çais et du parler franco-américain des années 1940 à 1950 en Nouvelle-Angleterre. Ce mélange de registres produit un patois qui ravira sûrement les Franco-Américains qui l’ont connu mais qui constituera sans doute un défi pour les non-initiés. On peut signaler d’ores et déjà quelques particularités d’expression qui paraissent dans les titres et qui figureront tout le long de Ma vie est d’hommage: le pronom tu greffé au verbe principal; de nombreux anglicismes comme ouvrage pour œuvre; la transcription phonétique des sons tels Sé pour “c’est”, mué qui doit se prononcer moué pour “moi”, angla où la terminaison -ais est réduite en -a et prononcée comme tel; l’absence de terminaisons grammaticales comme dans tu veux parlez, tu rencontre, dur pour mué parlé. Le titre du volume peut mener à confusion. Hommage est un mot positif, voire admirateur. Or, le sens de “La vie est d’hommage” est tout autre. Kerouac exprime à plusieurs reprises son dégoût et sa déception de la vie: il n’a jamais aimé la sienne (53) et c’est la tristesse qui le tue (58). La vie est donc dommage. Kerouac écrit le mot tel qu’il l’imagine. Kerouac reconnaît qu’il est et a toujours été franco-américain dans l’âme. Les Franco-Américains ont le droit d’être fiers de compter parmi les éminents auteurs américains un des leurs. Fairfield & Sacred Heart Universities (CT) Vincent H. Morrissette Laurens, Camille. Celle que vous croyez. Paris: Gallimard, 2016. ISBN 978-2-07014387 -0. Pp. 186. 17,50 a. This tale, developed from a common Facebook fantasy, reinforces the roles of fictions in the lives of those faced with boredom. Claire...

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