In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

Reviews 225 reflects, would certainly have seen it as Greek tragedy; she prefers to view it as a“drame moderne” (102). They are undoubtedly both right, and simultaneously so, because Redonnet presents this story both as fable and as urgent, immediate testimony, neither mode quite trumping the other. University of Colorado Warren Motte Redouane, Najib. L’année de tous les apprentissages. Paris: L’Harmattan, 2015. ISBN 978-2-343-07470-2 Pp. 298. 25 a. Après avoir fini ses études au Canada, où il a laissé son grand amour Sarah, le jeune Wahid est de retour au Maroc dans le but d’accomplir son service civil. Devenu “civiliste” dans un ministère, il tente de s’intégrer à la société mais découvre rapidement qu’il est devenu un étranger dans son propre pays.Les incompétents,en revanche, ont obtenu de bons postes grâce à leur art de graisser les pattes. C’est le cas de Fikiran le magouilleur qui,“à force de moucharder, de mentir et d’avancer des allégations [...] incontestablement, passé maître dans l’art de la trahison et de l’hypocrisie”(52). Nous sommes au Maroc, à l’intérieur d’un grand Maghreb bureaucratique où règne la corruption et le vol de l’État. Wahid, qui était rentré au pays croyant naïvement qu’il allait contribuer à le faire avancer, se voit lentement mis sur la touche par des minables et des voleurs qui le perçoivent comme une menace. Heureusement, il retrouve certains camarades de lycée et se fait de nouveaux amis, notamment Aziz, Fouad et Kebir. Saadoun, le philosophe, met Wahid en garde “contre le règne des médiocres et des incompétents qui avaient la particularité de démotiver et de détruire les énergies créatives de tous ceux qui les dépassaient et risquaient de les bousculer dans leurs certitudes et leurs arrogances” (162). Il lui conseille de lire afin d’éviter de sombrer dans l’ennui et la médiocrité. Redouane dénonce aussi la deuxième grande plaie de la société magrébine, le régionalisme dans les relations humaines, notamment dans les mariages, au sein desquelles le conflit arabo-berbère confine parfois au racisme. Dans ce récit non dénué d’humour, le lecteur découvre Leila, une jeune secrétaire qui drague, harcèle même Wahid, voudrait s’offrir à lui, quitte à tomber enceinte pour lui passer la corde au cou. Hélas pour elle, Wahid aime Sarah et demeure fidèle à sa Juliette. Son ami Fouad lui conseille pourtant d’oublier le passé pour saisir les nuits et vivre au présent. Ce dernier ne sort qu’avec des femmes déjà prises mais malheureuses dans leur vie:“Je ne crois pas au mariage et je ne fréquente que les femmes mariées. Je m’éloigne des vierges qui ne m’intéressent pas du tout” (46). Plus réaliste que cynique, Fouad n’a pas l’intention de s’approcher des pièges tendus par les chercheuses de maris. Un soir, par hasard, dans un café, Wahid entend des travailleurs de la poste se targuer de ne pas envoyer les lettres qui tombent par terre dans leurs bureaux. Voilà sans doute pourquoi son grand amour Sarah tarde tant à lui répondre. Avec beaucoup de tendresse, d’humour et de sincérité, Redouane fait une radioscopie des trois grands maux qui sévissent au Maghreb: le régionalisme, la corruption et la bureaucratie. University of Wisconsin, Stevens Point Alek Baylee Toumi Reverby, Thomas B. Il était une ville. Paris: Flammarion, 2015. ISBN 978-2-08134821 -9. Pp. 270. 19 a. Set against the background of a dying American metropolis laboring a slow but assured mortality, the reader is offered a touching story of desperate survival. Once a flourishing industrial city and a starship of the United States of America’s capitalistic economy thanks to its automotive industry, Detroit, in 2008, suddenly succumbed to a dire economic crisis: jobs were lost, banks faltered, houses were deserted, people fled to the suburbs, and the inner city became an abandoned acropolis. It is within this disastrous social and...

pdf

Share