In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

young woman schoolteacher) are joined in the final scene by Mademoiselle Blondel: “Ils s’éloignent tous les trois” (150). But then, perhaps something new and cathartic needed to grow out of the tragedy and the hardship that was the exode, just as healthy May wheat was starting to show itself in the fields of northern France. Sewanee: The University of the South George Poe Claro. Crash-test. Arles: Actes Sud, 2015. ISBN 978-2-330-05334-5. Pp. 229. 19,50 a. Ce texte exige un investissement de la part de son lecteur. En brefs chapitres, Claro tisse des liens possibles entre trois personnages. Le premier travaille dans le département des crash-tests d’un fabricant d’automobiles, où il met en scène des collisions.Au début des années 1970, on se sert encore de cadavres—qui meurent une seconde fois, sans verser de sang cette fois-ci—pour tester la résistance des véhicules. Progressivement, la vie de ce solitaire est envahie par l’automobile: en banlieue grise, les fenêtres de son appartement qui dominent le périphérique se changent en parebrise , et son salon devient habitacle. La nuit il fait des cauchemars, et du bas-ventre de sa tour sortent dès l’aube “en giclées” (comme du sang cette fois-ci) les Simca et les Dauphine. La direction de la société pour laquelle il travaille comprend que la manutention de morts peut être déstabilisante et impose au spécialiste des cadavres une semaine de congé. Est-ce le même homme qui se retrouve dans une boîte de nuit dans une ville étrangère où nous rencontrons une stripteaseuse qui s’adresse aux hordes de mâles? Comme le lecteur, le spécialiste des accidents se situe dans un autre monde d’illusions créé par la stripteaseuse: “mais il n’est pas dupe, cette femme n’est pas une panthère et cette cage est autre chose qu’une cage, de même que le cadavre est autre chose qu’un cadavre et la voiture tout sauf une voiture” (59).“Elle”, c’est-à-dire la stripteaseuse, ridiculise ceux qui ont l’illusion de la voir sur scène et de la connaître, et qui se croient détenteurs d’un pouvoir imaginaire. Entre en scène un troisième personnage,un troisième corps: un jeune homme qui découvre son corps et sa sexualité. Cherchant à échapper à ses parents insupportables, le garçon nourrit sa fantaisie de bandes dessinées adultes, l’enfer des bulles, un monde de rêves qu’il fait sien. C’est ensuite la stripteaseuse qui évoque l’histoire de Linda Boreman, star du porno des années 1970, dont la carrière a débuté par un accident automobile. Ce qui nous ramène à la première phrase du roman:“Au commencement était l’accident”et qui n’a évidemment aucun sens pour le lecteur au début du texte. Certainement, on est obligé de s’investir! Corps (porcs) et sexualité, accident et sexe, Éros et Thanatos, réalité et illusion, lecture et écriture: les dualités abondent dans ce livre-collage dérangeant et iconoclaste. En même temps, le lecteur est mis au défi par la manipulation insolite de la typographie et de la mise en page du texte: lettres supérieures et inférieures, ponctuation imaginaire (:::) et blancs sur la page foisonnent. Elle scande la lecture, 214 FRENCH REVIEW 90.2 Reviews 215 mais finit par lasser. Avec ce roman—le titre du genre indiqué sur la couverture—qui se meut parfois en essai et souvent en poème, Claro, auteur d’une quinzaine d’ouvrages de fiction et membre du collectif Inculte, manie un style vertigineux et captivant, dans un langage rythmé et poétique. Western Michigan University Vivan Steemers Confiant, Raphaël. Madame St-Clair, reine de Harlem. Mercure de France, 2015. ISBN 978-2-71-523551-9. Pp. 336. 19,50 a. On connaît Stéphanie St-Clair (1886–1969), qui a vécu la plupart de son existence à Harlem comme chef de gang, gérant ses entreprises criminelles de façon...

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