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savants musulmans” du neuvième siècle (156). Avant de laisser la parole à ses interlocutrices , l’auteure les présente en termes positifs et élogieux, et trace des portraits sympathiques destinés à les rapprocher des lecteurs:“coquette”(30),“volubile, franche et directe”(72),“belle, elle l’est, vraiment”(115),“très jolie”(165). Au quotidien, elles apparaissent comme des femmes modernes,adeptes de Facebook,Instagram,téléphone portable, et internet. Quant à leurs croyances et pratiques religieuses, c’est un mélim élo fondé sur des lectures peu fiables, des connaissances acquises à la mosquée, sur des sites islamiques, “les pages Facebook des cheikhs” (72), d’interprétations personnelles qu’elles attribuent à l’islam, ou d’accommodements qu’elles s’autorisent avec la religion. De condition modeste, la majorité d’entre elles ont fait des études, certaines jusqu’à l’université, mais semblent peu enclines à l’analyse, au questionnement ou à la critique. Les lecteurs avisés ne manqueront pas de noter les contradictions et les erreurs. Par exemple, la blogueuse Asma met en ligne des tutoriels inspirés“surtout de vidéos américaines” (38) pour apprendre “comment réaliser pas à pas un maquillage libanais digne des chanteuses orientales” (27). Elle est “convaincue que [s]es vidéos s’accordent avec [s]a foi”(40), rejette“toute assignation communautaire”(28) et veut “vivre avec [s]on temps” (43). Pourtant, elle refuse de célébrer toute fête autre que les deux Aïd, ni nouvel an, ni fête des mères, ni anniversaires. Indulgente, Zerouala ajoute une note pour justifier ce choix.Assia“a lu qu’on ne doit pas voir le visage de la femme. En fait, plus tu as la foi, plus tu te couvres”(129). Or, cette croyance est sans fondement puisque pendant le pèlerinage à la Mecque les femmes sont sommées d’avoir mains et visage découverts. Modeste entreprise, ce volume fournit non seulement les voix mais aussi les raisons derrière le voile dans l’ensemble assez semblables, et les limites que s’imposent celles qui le portent. Auburn University (AL) Samia I. Spencer Creative Works edited by Jean-François Duclos Angot, Christine. Un amour impossible. Paris: Flammarion, 2015. ISBN 978-2-08128917 -8. Pp. 217. 18 a. This novel is not the first in which Angot has waded into the murky waters of incest. L’inceste and Une semaine de vacances addressed the topic head-on, earning the author notoriety, not all of it wanted. By comparison, this recent novel comes across as discreet in its references to incest. The narrative development of Un amour impossible is informed by four love relationships across time that each structure the story and serve as exemplar for the book’s title. The germinal relationship is Pierre’s and Rachel’s brief but intense love affair, imagined from Rachel’s point of view. Rachel 208 FRENCH REVIEW 90.2 Reviews 209 is attracted to Pierre’s difference: his intelligence, his cultivation, his resistance to social expectations. Despite their intimacy, Pierre maintains Rachel at a social distance, claiming that marriage is banal. He makes a show of unorthodox principles that will later be invoked as proof of honest brokering. The birth of their child does not break Pierre’s resolve not to marry Rachel. The second relationship is that of the daughter and narrator, Christine, and her mother, redoubled in the early years by the presence of Christine’s grandmother. The narrator offers her self-portrait as a child at the hub of a near idyllic family life. Moreover, Christine is sheltered from any sense of privation or lack of privilege. She is an unequivocally beloved and affectionate child, almost excessively so. Unconsciously, the child reenacts gestures specific to her father, such as admiring and caressing her mother’s beautiful hands. These moments in the text announce the triad that the three characters will become. In a third major development , Christine is introduced to her father, who spends long weekends and vacations with her alone. Like Rachel, Christine is drawn in by her father’s knowledge, urbanity, and privileged social milieu. For some time, the narrative betrays nothing untoward in the father-daughter relationship. Indeed...

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