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others, it comes close to Corinne Maury and Philippe Ragel’s Filmer les frontières (PU de Vincennes, 2015) in that it explores French-speaking directors affiliated with France (Akerman, Godard, Egoyan, Sylvain George, Till Roeskens). Early on, the author distinguishes his scope and trajectory from other recent studies on the topic, especially from Archer’s The French Road Movie: Space, Mobility, Identity (Berghahn, 2013, FR 87.2), which focuses greatly on film aesthetics of the genre, and Gott and Schilt’s edited volume, Open Roads, Closed Borders: The Contemporary French-language Road Movie (Intellect, 2013, FR 88.3)—one of the first collections to take on the contemporary French-language road movie and filmic questioning of France’s national identity. The variety of films in case-study format embedded in thematic chapters results in a series of short yet poignant pieces continually in larger conversation with public space, identity and mobility studies, and even cartography and cultural geography. Each case study simultaneously researches the usage of both techniques (the travelling shot, close-ups, for example) and distinctions in modes of transportation (car, foot, train, borrowed transportation, motorbike). In this respect, Gott’s section on rail travel in La vraie vie est ailleurs (Choffat, 2006) is just one case which demonstrates the author’s keen understanding of intertextuality and cultural specificities. Gott’s ability to weave original connections in culture and film analysis makes this book an impressive addition to recent publications on the genre. University of North Carolina, Wilmington Michelle Scatton-Tessier Harari,Arthur, réal. Diamant noir. Int. Niels Schneider,August Diehl,Abdel Hafed Benotman, Hans Peter Cloos. Pelléas, 2016. Convaincu que son oncle est responsable de la lente déchéance et mort de son père, Pier Ulmann (Niels Schneider), petit escroc sans envergure, décide de se rapprocher de la famille de grands diamantaires anversois pour se venger d’elle. Alors que son cousin Gabi (August Diehl) l’accueille à bras ouverts, l’oncle Joseph (Hans Peter Cloos) se montre beaucoup plus méfiant. Lors de sa sortie en salles en mai 2016, Diamant noir bénéficia d’un soutien de la critique spécialisée dont peu de premiers films peuvent se targuer. Pour Télérama, Jérémie Couston assure qu’Arthur Harari “réussit son passage au long [métrage]” et vante “la photographie superbement contrastée”. Dans Positif, Yannick Lemarié parle d’un “film de valeur” dans un long papier d’une page. Les Cahiers du Cinéma, enfin, consacre au film une page et demie de propos élogieux et quatre à son auteur pour un long entretien. Précédé d’une telle réputation, le film déçoit. Beaucoup. Son ouverture onirique en forme de flash-back orangé mâtiné d’une ambiance de giallo le lance pourtant sur des rails particulièrement prometteurs et annonce des thèmes chers aux amateurs de film noir: famille,vengeance, folie. Hélas, la suite s’écroule presque immédiatement. Alors que l’on se croyait embarqué dans un voyage vers la folie, le film patauge, manque de rythme et de 218 FRENCH REVIEW 90.4 Reviews 219 fantaisie. À l’esthétique flamboyante du prologue répond une photographie qui voudrait tendre vers le clair-obscur mais se contente d’une image terne et sans profondeur . Bien qu’Harari promette une étude minutieuse du milieu des diamantaires d’Anvers, son film n’en fait au mieux qu’une esquisse, au pire une vague caricature. Les (longs et lourds) discours sur le diamant pétrissent des clichés qui n’ont d’égale que la grotesque représentation d’une Inde exotique que propose le récit. La scène à faire, celle du hold-up, échoue de la même façon que le reste, tant par l’absence de suspense que par sa forme molle. On serait tenté de trouver l’excuse d’un budget sans doute trop serré pour l’ampleur qu’appelle le scénario, mais trop de détails trahissent une exécution maladroite. Des scènes inutiles pour certaines, ridicules pour d’autres délitent la dramaturgie. L’usage arbitraire des langues reflète un manque de...

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